
J’ai aussi absolument dévoré le premier roman de Nick Sagan,
Idlewild. Pour ceux qui ne le
connaissent pas, Nick, c’était le petit garçon qui souhaitait le bonjour aux
potentiels aliens via une sonde spatiale en 1977. Je ne sais pas si ça mérite d’être
précisé sur une quatrième de couverture pour attirer les lecteurs de
science-fiction… A mon avis, indiquer qu’il a écrit des scénarios pour la série
Star Trek aurait été un brin plus efficace… Enfin qui sait, peut-être que l’idée
que le monsieur ait été entendu par de potentiels extraterrestres attire le
paddawan… Bref ! Je ne suis pas une grande lectrice de science-fiction, à
part quelques Philip K. Dick (influence fraternelle oblige), mais bon pourquoi
pas, j’aimais bien la couverture qui m’a plongée dans une grande perplexité :
roman d’anticipation ? Post apocalyptique ? Pour adolescents fan de Hunger Games ? Et bien j’ai été
enchantée ! Après avoir été un peu déboussolée dans les premiers chapitres
par pléthore de personnages possédant deux à trois noms chacun, et les deux
récits en alternance, je me suis laissée entraînée par cette histoire
complètement hallucinante. Je pense bien sûr que le désarroi dans lequel nous mettent
les premiers chapitres est intentionnel, comme un test que nous imposerait l’auteur :
mérite-t-on de lire la suite ? Je me suis dit que oui, que si j’étais
venue à bout de Tolstoï, Sagan n’allait pas m’arrêter et grand bien m’a pris !
Cette satire de la technologie trahissant la détresse humaine est extrêmement
bien foutue ! C’est vraiment le genre de livre qu’on lit de bout en bout,
malgré la fatigue et les yeux qui piquent ! Quand à expliquer réellement
de quoi ça parle… Un jeune homme se réveille en ayant perdu la mémoire. La
seule chose qu’il sait, c’est que Lazare est mort, qu’il l’a peut être tué,
sans qu’il se souvienne qui est Lazare. Ooooouh suspense ! Mais très vite,
on se pose beaucoup d’autres questions dont on espère trouver les réponses dans
le chapitre suivant, et puis deux jours après la première page on se rend
compte qu’il n’y en a plus, mais on en redemande ! Même si après ces
centaines de pages, je suis toujours dubitative quant au public pour lequel ce
livre est destiné… L’âge des personnages et les petites histoires d’amour
tendent vers la littérature pour « vieux adolescents » ou « jeunes
adultes », mais le langage et certaines scènes me paraissent plus appropriés
pour un lectorat adulte. Sans parler des références récurrentes à Lovecraft. En
même temps, qui suis-je pour savoir ce que contiennent les bouquins pour ados d’aujourd’hui ?
On n’en est plus aux séries de mon époque où il fallait cinq ou six romans
avant qu’une des baby sitters du club embrasse enfin un garçon !
Bref alors que j’ai commencé un troisième roman dont je ne
pense pas encore grand-chose pour le moment, voilà que je ne suis déjà plus une
adepte du pôle emploi, et que je vais pouvoir renflouer les caisses, ce qui va
faire bien plaisir à mon banquier, en côtoyant ma nouvelle potesse Cyndra !
On verra bien ce que ça donne !
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(oui oui on parle bien de l'éléphante, pas de la jolie dame dessus!) |
(Petite parenthèse pour vous dire que je suis toujours très
étonnée de découvrir que j’ai des lecteurs en Allemagne, en Russie, et même en
Corée du Sud… Qui diable peut bien avoir envie de me lire de tout là-bas ?)