Je ne supporte plus cette situation, vivre avec son ex quelle idée stupide! Je crois que la seule raison pour laquelle je tiens sans péter un plomb et lui balancer toutes mes assiettes à la gueule, c'est la perspective de vivre avec mon Hollandais tout bientôt... Mais pas assez bientôt...
Quasiment chaque jour, alors que je me tais sur tellement de choses (tiens, le lave vaisselle est plein! Et si on laissait tout en vrac dans l'évier pendant trois jours sans le vider? ), j'ai droit à un serment sur combien je suis insupportable à vivre, parce que j'ai eu l'audace de sous entendre que peut - être la promenade du chien du matin ne devrait pas être à 15h30...
J'en ai assez que tout soit ma faute, j'en ai assez de ne pas être considérée, que c'est à cause de mon anxiété, de mon désir de tout contrôler, j'en ai assez de vivre avec un gamin attardé qui ne fait rien, ne retient rien, et se fout complètement des autres (ah mais si je suis merveilleux vas y de temps en temps je fume mes joints dans la cuisine parce que t'aime pas l'odeur!)...

C'est incroyable comment on arrive au bout de quelques mois à avoir une vision complètement différente de la personne avec laquelle on sortait... Bon pour ma part ça faisait plusieurs mois avant déja, que je le voyais venir...
Ce qui m'étonne aussi c'est qu'il ne se remette jamais en question pour rien... Qu'il pense vraiment n'avoir jamais tort, et que tout vient de moi (parce que moi j'ai jamais eu de problème avec mes anciens colocs qui fumaient autant que moi si ce n'est plus et qui n'ont jamais du soulever une éponge non plus!)...

Une solution transitoire va vraiment devoir être trouvée, parce que chaque jour passé à ses côtés me rend complètement dingue...
Respiiiiiiiire... Pense à la petite maison avec le dressing sur mesure et plein de place pour y mettre mes chaussures...

Paradoxalement je me sens beaucoup mieux récemment... Peut-être parce que d'une certaine façon, le fait qu'il m'énerve autant renforce mon couple... Me fait me rendre compte de combien je suis mieux lottie à présent... Je ne suis plus sous anti anxiolitiques... J'ai arretté sans même m'en rendre compte, après des semaines de diminution... Et maintenant j'ai une boîte de Xanax à trimballer avec moi en cas de rechute, ça me rassure... Et je n'ai pas fumé depuis vendredi! Bon pas trop d'espoir de ce coté là, je suis sûre que dés que je redeviendrai sociale je repasserai en mode pompier...

J'essaie de faire abstraction de cette situation TRES loin d'être idéale, histoire de protéger mes assiettes! Et je pense à mes vacances, et à ma nouvelle maison que je n'ai pas encore visitée...

La jupe

Aujourd'hui je suis sortie en jupe.
Aujourd'hui je suis sortie en jupe sans collants ni leggings en dessous. Juste moi et ma jupe.
Pas une mini-jupe, pas une jupe de grand mère, une jupe courte.
Juste moi, mes grosses jambes et ma jupe.
Combien d'été j'ai passé à transpirer dans des pantalons/collants/leggings parce que la jupe ou le short c'était non, niet, nada?
Combien d'été je me suis dit que non oh grand jamais je ne laisserai ma cellulite à l'air libre!
Sans oublier le dilemne cornélien du: les cuisses: j'épile ou pas?
Donc non l'été les gambettes à l'air c'était sans moi!
Et puis aujourd'hui, premier jour de la "canicule" hollandaise je ne me suis même pas posé de questions, je me suis levée et j'avais envie de mettre ma jupe rouge.
Les premières heures c'était vraiment bizarre...
J'avais l'impression d'être toute nue à sentir le vent s'engouffrer en dessous...
J'avais l'impression d'être ridicule, que tout le monde devait regarder mes jambes et se dire que je ferai mieux de me cacher...
Et puis..
Et puis j'ai oublié que je portais cette jupe.
J'ai vaqué à mes occupations sans avoir chaud.
C'est con, sûrement que beaucoup de lecteurs ne comprendront pas le but de cet article.
Mais ça m'a fait beaucoup de bien.
De porter une jupe sans rien.

Encore énormément de temps passé sans écrire ici...
Je ne pourrai pas dire pourquoi...
Je n'écris plus beaucoup en général...
Je ne fais plus grand chose... Je manque de solitude...
Ces derniers temps le dark passenger revient un petit peu... Quelques crises... Quelques débuts de crises... Sans que je comprenne pourquoi...
Je me sens seule...
Alors que je suis tout le temps entourée...
Mais je me sens entourée de superficialité...
Je ne sais plus comment on "small talk"...
Je ne sais plus comment on crée des liens, comment on fait pour entretenir des rapports avec les gens...
La plupart du temps ils m'ennuient, tout simplement...
Pas que je me considère comme spécialement plus intéressante...
Je crois que j'en arrive à me sentir un peu mal à l'aise avec les gens, surtout en tête à tête...
Dans un groupe c'est plus facile on peut naviguer d'une personne à l'autre dés qu'on s'ennuie, dés qu'on n'a plus rien à dire...
Face à face je ne sais pas comment me comporter, comment agir, quoi dire, quoi demander... Je ne veux jamais déranger alors je ne pose pas trop de questions, peut-être que les gens pensent que je m'en fous...
Je préfère lire... Seule dans mon coin... Seule, je me sens bien...
J'ai l'impression de ressortir en mal, sans comprendre ce que je fais de mal...
J'ai l'impression d'être différente, pas adaptée...
Même les gens que j'aime bien, si je passe trop de temps avec eux je me sens mal à l'aise...
J'essaie de trouver une explication..
J'ai tellement changé ces dernières années...
Comme si j'avais oublié, je ne sais plus comment on fait...

Le changement c'est maintenant!

En essayant de suivre les conseils de ma psy néerlandaise, j'ai joint un club de Roller Derby.
Ok, je ne suis pas un modèle dans l'assiduité de mon "attendance", mais je ne me mets pas la pression, ça me fait du bien de faire quelque chose que pour moi, j'essaie de ne pas laisser la flemme décider si je vais y aller ou non, mais d'écouter simplement mes envies...
Je sais que je ne serai pas membre de l'équipe en Juin mais ce n'est pas grave, on a tout le temps, et je ne suis pas sûre encore d'être préparée à une activité aussi chronophage...

Donc non seulement je me fais plaisir sur mes roulettes grâce à ma psy, mais une autre de ses réflexions est restée bloquée dans ma tête "Il ne faut pas confondre la sécurité avec le bonheur".
Rester chez moi tout un week end? Wunderbar! Sous mon plaid sur mon canap, qu'est ce qu'on est bien!!!!! Non on n'est pas bien, on se sent en sécurité et ce n'est pas la même chose!

Alors comme un nouveau mantra,je me suis écoutée...
J'ai regardé ma relation avec mon italien et je me suis dis tout simplement... Non je ne suis pas heureuse... Pourtant c'est confortable cette relation établie, cet homme qui me connait, cette maison que j'adore et qu'on loue ensemble, la parenté partagée de notre chien, ses pâtes que j'adore pour dîner...
Mais non...
Non je ne rêve pas, je n'ai pas les étoiles dans les yeux, les papillons dans le ventre...
Et je pense être trop jeune encore pour me résigner à juste de l'affection et de la sécurité...

Alors j'ai tout remué...
Tchao la sécurité, la stabilité, et j'ai écouté mon coeur.
J'ai pris la décision la plus irresponsable, irrefléchie, spontanée qu'il soit...
Et je suis heureuse! Vraiment!

J'ai l'impression d'avoir retrouvé l'amour comme une ado de 15ans! Ca fait du bien d'avoir l'impression d'avoir 15ans...

This is the end, my lonely friend, the end...

Une semaine entière à la maison... Une semaine sans sortir, sauf pour aller à l'hopital, une semaine en tête à tête avec mon homme...
Je suppose qu'en enlevant le stress lié à ma situation (vais je un jour retrouver n visage normal et arrêter de me gratter constamment?) ça aurait dû être chouette, une semaine avec Chouchou...
Ca a été très loin d'être chouette...
Et je suppose que mon pétage de câble à l'hopital a été mon breaking point...
Des mois que je ne me sens plus aimée, soutenue, écoutée, considérée... Que j'ai l'impression d'être une invitée indésirable dont on est obligé de s'occuper...
Je ne supporte plus d'être chez moi, j'en ai marre que ce soit constamment le bordel quoi que je dise, peu importe comment je le dise et que ce soit toujours à moi de faire quelque chose pour que ça change... J'en ai marre que tout soit constamment de ma faute...
Alors j'ai commencé à faire le mur! Oui, c'est exactement comme ça que je le vois, il n'y a pas d'autre explication...
Et faire le mur à déclenché une très grosse crise... Très très grosse...

Alors maintenant... Maintenant il a l'air d'enfin comprendre, même si c'est loin d'être la première fois que je lui dis... Seulement...
Seulement je suis fatiguée... Je suis triste... J'en ai marre... Et aujourd'hui j'ai appris à me passer de ses bras autour de moi, de son support, de lui...
C'est triste... Mais je ne sais pas si j'ai envie de replonger...
Parce que même s'il le pense, même s'il le veut de tout son coeur, ça ne veut pas dire qu'il a changer...

Quand le physique prend la relève...

Alors que le soleil devient bleu, que les jours rallongent et que mon moral s'améliorait, il a fallu que je me frappe une allergie. Allergie il me semble, à ma teinture de cheveux probablement...
Allergie sortie de nul part, en 13ans d'histoire capillaire ça ne m'est jamais arrivé et il faut qu'une fois, LA fois où je décide de le faire plaisir en renouant avec le rose, ça ne passe pas...
Au début je ne me suis pas inquiétée, une petite réaction de rien du tout, ça va passer...
Me voilà maintenant, cinq semaines plus tard, couverte d'eczema... Mais couverte! Je ne reconnais plus mon visage (noooon je ne dramatise pas!), je n'arrive plus à dormir tellement ça me démange, la crème me brûle, les larmes me coulent, et je deviens aigrie, mais aigrie...
Je suis prête à donner beaucoup de choses pour que ça s'arrêtte! Pour que je ne souffre plus, pour que ça ne démange plus, pour que ça cesse de me rendre folle...
Qui l'eut cru?... Deux années d'angoisse n'auront pas eu raison de moi mais je vais perdre la boule à cause d'eczema...

J'ai l'impression que mes angoisses vont mieux... J'arrive à sortir, j'arrive à aller m'entraîner, je ne panique plus trop...
Le début d'année est passé à une vitesse hallucinante, je n'arrive pas à croire qu'on soit déja au mois de mars...
Mars... Ca veut dire que ça fait déja 9mois que j'ai repris les médocs...
Je ne me sens pas prête à m'en passer...
En apparence oui ça va, j'ai fait énormément de progrès je m'en rends bien compte:
renoncer à ma sacro-sainte solitude pour vivre en couple et coloc,
me rendre de mon plein gré volontairement à des entraînement d'un sport dans lequel je suis loin d'être la meilleure,
aller à des soirées dans des endroits que je ne connais pas sans repérer le lieu à l'avance ni m'enfuir au bout de cinq minutes...
Donc oui en apparence ça va...
Il y a vraiment deux choses qui me taraudent toujours... La première c'est ma fatigue chronique... Oui je devrais y être habituée, c'est un effet secondaire des médocs (en plus que de faire grossir à une vitesse hallucinante)... Mais c'est très difficile de faire la part des choses: fatigue ou flemme?
Je pourrai passer mes journées entières à dormir... On en rigole mais est-ce que c'est vraiment normal de faire des siestes systématiques mes jours de repos alors que j'ai déja dormi au moins 9heures? Est ce que c'est normal d'être épuisée à 22heures alors que je me suis levée à 7H? Est ce que je vieillis, est ce que je suis une grosse feignasse molassone ou est ce que cela reste du domaine des effets secondaires, est ce que ça va s'en aller quand je ne prendrai plus de médicaments?

La deuxième chose c'est mon coté control freak... Je dis mon coté, comme s'il n'y en avait qu'un, mais je ne suis presque que ça, une obsédée du contrôle. Alors oui la thérapie m'a aidé à comprendre pourquoi, comme d'habitude ça vient de quand t'es tout petit et que les choses se sont pas forcément passées comme prévues parce que voilà, c'est la vie! Mais ça ne change pas les faits au quotidien...
Je ne supporte pas que les choses soient moins bien faites que si c'est moi qui les avait faites! Je ne supporte pas qu'on n'ait pas les mêmes réflexes que moi, qu'on ne pense pas aux mêmes choses, et je ne laisse pas le droit à l'erreur!
Pourtant je suis loin d'être parfaite! Moi aussi j'oublie, je me trompe, j'ai pas envie...
Mais les autres ne peuvent pas!


Mon Italien me dit parfois qu'il a peur de faire des choses pour moi parce que je vais me facher si c'est pas bien fait...
Je le comprends...
Mais moi je m'énerve parce que je considère que vider la poubelle quand elle est pleine c'est normal et ça ne mérite pas une ola quand ça arrive...
Savoir qu'on est control freak, et que les autres autour de moi le sachent aussi, c'est en fait très embêtant... Chacune de mes gueulantes  réflexions donne immédiatement lieu à interprétation: est-ce parce que j'ai raison ou parce que je suis control freak?
C'est là qu'on se heurte à l'incompréhension homme/femme, et à mes exigences surnaturelles...
Alors gueuler râler parce que pour la 1000ème fois ("oh allez ça doit être que la deuxième") je mets moi-même la vaisselle des autres dans le lave vaisselle (pourtant situé juste à coté de l'évier): réaction naturelle de l'incompréhension homme/femme ou control freak?
Vouloir rentrer chez moi et que pour une fois, tout soit nettoyé et pas par mes soins, naturel ou control freak?
Etre déçue et bouder parce que je m'étais dit qu'on pourrait se faire un restau, que j'ai même dit non pour une sortie pour ça, et que mon Italien décide de passer la soirée avec un pote: naturel ou control freak?
Je n'arrive pas à savoir...
Et il faut noter qu'il est très très utile pour mon Italien de me qualifier de control freak en permanence, minimisant là toute sa responsabilité dans ces histoires de trucs pas rangés et de poubelles pas vidées!

J'essaie de suivre les conseils de ma psy: on respire, on ne gueule pas, on ne le fait pas à la place des autres... Mais je n'y arrive pas...
J'ai essayé, j'ai fait des tests! J'ai laissé les choses en l'était, et j'ai rien dit! J'ai dit que je ferai pas ma chieuse, que c'est pas grave, que j'ai bien des cartons dans l'entrée depuis le 1er jour où on a posé les pieds à la maison... Mais j'y arrive pas, c'est plus fort que moi! Ces poils partout dans le lavabo qui ne semblent gêner que moi! Personne jamais pour se dire que les moutons de poussière dans l'escalier c'est quand même pas glamour, les bouts de tabac tout le temps partout!
Alors soit je nettoie en ralant (Does she use the cups? Yes! I believe she does! - un bon point si tu captes la référence), soit je pousse ma gueulante...

C'est quoi la différence entre control freak chiante et... bah juste normalement chiante?