SPOILER ALERT : Cet article va me faire passer pour quelqu'un de très prétentieux!
Cela fait des années que j'applique dans ma vie des principes très strictes dont j'attends la réciprocité chez les gens qui m'entourent. Ceux-ci sont très simples et basés sur cette doctrine : comporte toi avec les autres comme tu voudrais que l'on se comporte avec toi-même!
Quand on élève des enfants, (ce qui n'est pas mon cas j'avoue je présume, je suis ici en terre inconnue) on essaie d'en faire des gens biens. C'est quoi des gens biens? Pour moi, ce sont des personnes respectueuses, pleines d'empathie, gentilles... Et c'est ce que j'ai l'impression d'être.
Seulement, je n'arrive pas à me souvenir de quand cela m'a "servi". Je n'ai jamais agis pour avoir un direct retour, mais quand on donne on donne on donne et que personne n'agit de même pour vous, ça donne une drôle d'impression... Je ne parle pas bien entendu de mes amis, que je ne considérerai pas comme tel si l'on ne partageait pas ces valeurs. Je parle de tous ces petits gestes du quotidien que l'on fait par gentillesse pour ses collègues (leur laisser la dernière part de gateau, leur apporter un café...), des inconnus (aider quelqu'un à porter sa valise, laisser sa place dans le bus...), des connaissances (partager un contact, une info qui va les aider...).
Je me souviens d'une colo quand j'étais petite. On dormait dans des lits superposés dans des dortoirs. Tout le monde s'installait quand le mono nous annonce qu'il ne reste qu'un lit de disponible dans ce dortoir (celui en dessous du mien) et que deux demoiselles étant venu ensembles, elles aimeraient bien pouvoir dormir dans la même chambre, donc qui se dévoue pour changer de dortoir... Devenez qui? Cet acte anodin de gentillesse m'a valu d'être installée dans un autre dortoir avec des filles d'une autre tranche d'âge, et d'être quasi-oubliée par les monos parce que je n'étais pas là... A ne pas pouvoir choisir mes groupes d'activités, à rester seule de longs moments parce que les filles de mon dortoir étaient parties...
Cet exemple peut paraître stupide mais il est à l'exemple de comment je vois mon comportement et ce que j'ai en "remerciement"...
Peut-on croire au karma? Peut-on croire qu'un jour mes "bonnes actions" seront récompensées?
C'est tellement frustrant de voir toutes ces personnes toxiques réussir dans la vie, être heureuses, alors qu'elles ne sont que méchanceté, égoïsme, égocentrisme...
Je voudrai simplement que ces personnes me foutent la paix...
Je n'arrive pas à croire que des gens utilisent mes problèmes, mes faiblesses, pour les retourner contre moi... J'en ai marre qu'on pense que parce que je suis gentille je suis faible... Je ne veux plus qu'on me marche sur les pieds... Je ne mérite pas qu'on me traite comme ça!
C'est une décision très paradoxale dans un moment où la moindre contrariété me fait pleurer pendant des heures et où le simple fait de passer un coup de fil important (quand je dis important, j'entends administratif, un coup de téléphone dans un autre but que de prendre des nouvelles de la personne à l'autre bout) me demande des heures de préparation psychologique... Je m'en fiche... J'en ai marre de penser aux conséquences négatives de mes actions sur la vie des autres même quand je ne leur porte aucune affection, même quand ils m'ont fait énormément de mal... A quoi ça sert?
Je râle, je râle, mais en suis-je capable?
J'ai l'impression que mon éducation a été parfaitement réussie félicitations! Vous êtes une femme bien! Et que ça ne me sert à rien... Au contraire... Ca ne me fait pas avoir un super boulot, ça ne me fait pas avoir une vie sociale incroyable, ça fait qu'on essaie toujours de me piétiner parce qu'on pense que je ne saurai pas me défendre...
Ils sont où les gens comme moi? Pour 1 personne bien on croise des centaines de salauds...
L'apprentissage de la vie, est-ce apprendre à devenir un salaud pour ne pas qu'ils nous piétinent? Ca me paraît bien triste...
Je suppose que je suis en train d'apprendre qu'il n'y a aucune justice dans la vie...
Les chroniques d'une expat française aux Pays-Bas, entre recherche de l'amour, d'une carrière, d'un hobbie... et lutte contre l'anxiété...
lundi 14 décembre 2015
jeudi 10 décembre 2015
Depuis mon déménagement chez mon homme, je suis enfin en mode repos. Physique en tous cas, car mentalement je ne sais toujours pas comment empêcher mes pensées de faire la ronde dans ma tête...
J'ai alors expérimenté une aggravation de certains symptômes, je commençais à avoir énormément de mal à sortir de l'appart. La promenade du chien se transformait en parcours du combattant, j'avais la nausée, des vertiges, des sueurs froides...
Le week end dernier c'était la Saint Nicolas. Et ici, c'est l'équivalent de Noël pour nous. La famille de mon Dutch avait donc prévu une célébration à laquelle j'étais conviée. On m'avait assurée que si je ne pouvais pas y aller parce que je ne me sentais pas bien, bien sûr on comprendrait... Mais je savais aussi combien c'était important pour mon homme et je voulais pouvoir faire ça pour lui.
Evidemment ça m'a fait terriblement angoisser: nouveau lieu inconnu, entourée de monde, avec en plus des enfants, sans connaîre le déroulement de la fête, l'organisation...
J'y suis allée quand même, sans prendre de bonbon magique, et ça a été. Je ne dirai pas que je me suis éclatée parce que de toutes façons, chaque chose que je "dois" faire ne me procure pas ou très peu de plaisir. Je passe plus de temps à flipper sur tout ce qui pourrait mal se passer que d'essayer de profiter du moment. Et le temps semble se dérouler au ralenti. Il me faut également prendre des pauses au calme, à l'air, pour pouvoir ensuite me replonger dedans...
Le lendemain, on a accueilli ma québécoise préférée pour deux jours et trois nuits. Ca m'a fait super plaisir de la voir mais je me suis sentie coupable de ne pas être au top, et ça n'est pas forcément évident d'avoir quelqu'un H24 avec moi...
La bonne nouvelle c'est que depuis que je me suis "forcée" à aller à la célébration de saint Nicolas, j'arrive de nouveau à sortir. Pas forcément très longtemps, ni aux heures de pointe mais j'y arrive!
Il n'empêche que depuis son départ hier matin j'ai l'impression d'être encore plus fatiguée qu'avant!
J'essaie de me rappeller ce qu'elle m'a dit en partant, que le plus important c'est la santé, pas le boulot, pas les amis, juste la santé. Je me sens coupable aussi parce qu'elle est passée par quelque chose de vraiment grave et difficile et ça me donne l'impression que je suis là dans mon coin à me plaindre alors que je n'ai "rien"... J'ai du mal à accepter que je suis malade. Peut-être aussi parce que les médecins ne s'accordent pas sur le fait qu'il s'agit ou non d'une maladie... Un handicap invisible... Un handicap que les gens ne voient pas, qu'ils oublient, ou qu'ils ne croient pas... Je ne suis pas une chochotte, j'ai toujours été quelqu'un de très fort et ne pas avoir le contrôle sur moi ça me rend dingue... Ca fait trois ans que je refuse de me laisser aller à la maladie, que je me donne des coups de pieds aux fesses pour aller mieux, vite, plus vite... Je crois que maintenant j'en paie les conséquences... Je découvre que je dois m'écouter... Et que si ma tête et mon corps me disent de ralentir, je dois le faire... De toutes façons maintenant je n'ai plus le choix... Mais m'écouter, accepter ma maladie, ne m'occuper plus que de moi dans le sens le plus simpliste du mot, c'est difficile...
J'ai alors expérimenté une aggravation de certains symptômes, je commençais à avoir énormément de mal à sortir de l'appart. La promenade du chien se transformait en parcours du combattant, j'avais la nausée, des vertiges, des sueurs froides...
Le week end dernier c'était la Saint Nicolas. Et ici, c'est l'équivalent de Noël pour nous. La famille de mon Dutch avait donc prévu une célébration à laquelle j'étais conviée. On m'avait assurée que si je ne pouvais pas y aller parce que je ne me sentais pas bien, bien sûr on comprendrait... Mais je savais aussi combien c'était important pour mon homme et je voulais pouvoir faire ça pour lui.
Evidemment ça m'a fait terriblement angoisser: nouveau lieu inconnu, entourée de monde, avec en plus des enfants, sans connaîre le déroulement de la fête, l'organisation...
J'y suis allée quand même, sans prendre de bonbon magique, et ça a été. Je ne dirai pas que je me suis éclatée parce que de toutes façons, chaque chose que je "dois" faire ne me procure pas ou très peu de plaisir. Je passe plus de temps à flipper sur tout ce qui pourrait mal se passer que d'essayer de profiter du moment. Et le temps semble se dérouler au ralenti. Il me faut également prendre des pauses au calme, à l'air, pour pouvoir ensuite me replonger dedans...
Le lendemain, on a accueilli ma québécoise préférée pour deux jours et trois nuits. Ca m'a fait super plaisir de la voir mais je me suis sentie coupable de ne pas être au top, et ça n'est pas forcément évident d'avoir quelqu'un H24 avec moi...
La bonne nouvelle c'est que depuis que je me suis "forcée" à aller à la célébration de saint Nicolas, j'arrive de nouveau à sortir. Pas forcément très longtemps, ni aux heures de pointe mais j'y arrive!
Il n'empêche que depuis son départ hier matin j'ai l'impression d'être encore plus fatiguée qu'avant!
J'essaie de me rappeller ce qu'elle m'a dit en partant, que le plus important c'est la santé, pas le boulot, pas les amis, juste la santé. Je me sens coupable aussi parce qu'elle est passée par quelque chose de vraiment grave et difficile et ça me donne l'impression que je suis là dans mon coin à me plaindre alors que je n'ai "rien"... J'ai du mal à accepter que je suis malade. Peut-être aussi parce que les médecins ne s'accordent pas sur le fait qu'il s'agit ou non d'une maladie... Un handicap invisible... Un handicap que les gens ne voient pas, qu'ils oublient, ou qu'ils ne croient pas... Je ne suis pas une chochotte, j'ai toujours été quelqu'un de très fort et ne pas avoir le contrôle sur moi ça me rend dingue... Ca fait trois ans que je refuse de me laisser aller à la maladie, que je me donne des coups de pieds aux fesses pour aller mieux, vite, plus vite... Je crois que maintenant j'en paie les conséquences... Je découvre que je dois m'écouter... Et que si ma tête et mon corps me disent de ralentir, je dois le faire... De toutes façons maintenant je n'ai plus le choix... Mais m'écouter, accepter ma maladie, ne m'occuper plus que de moi dans le sens le plus simpliste du mot, c'est difficile...
mercredi 2 décembre 2015
Deux semaines après on en est où?
Beaucoup de changements dans ces deux semaines, et même si ce sont dans l'ensemble des changements positifs, pour moi, le changement c'est extrêmement stressant...
Le diagnostic déja... Sans avoir mentionné le burn out, la médecin du travail a annoncé un extrême épuisement. Elle semble plus inquiète du fait que cela a fait ressurgir mon anxieté. Un congé maladie a été décrété, pour une durée indeterminée, prochaine visite dans un mois pour faire le point! Ca a été un vrai soulagement pour moi de rencontrer ce médecin qui m'a écoutée, comprise, donné des conseils, fait rire... Dans mon irrationalité je suppose que j'avais peur qu'on ne me croit pas, qu'on pense que je fais semblant...
Ca fait un moment que je suis habituée au fait que certaines personnes ne croient pas à ma condition.
Pour expliquer vraiment ce que je ressens en ce moment, c'est très simple, vous pouvez regarder sur n'importe quel site internet, les symptômes du burn out je les ai tous:
- Fatigue chronique et épuisement mental
- Prise de distance du travail (bon maintenant je suis en congé mais les dernières semaines au travail cela s'appliquait)
- Troubles physiques comme insomnie, prédisposition aux maladies, manque d’appétit, problèmes de digestion, Maux de tête et de dos, vertigo, instabilité de la tension artérielle, tachycardie, acouphènes.
- Troubles psychiques comme irritabilité accrue, inquiétude intérieure accrue, l’incapacité de détachement le soir, agitation, sentiment de vide, sans entrain, peur, ennui, désespoir, résignation, frustration, sensation d’inutilité, hébétude.
- Performance cognitive restrainte comme difficulté de concentration et de prise de décision, doutes sur soi-même, prise de conscience du manque de performance.
- Changement du comportement.
Une fois ce diagnostic posé et la lettre de la médecin envoyée à mon boulot donc, pour les informer du fait que je n'allais pas revenir tout de suite, j'ai eu la non surprise la semaine dernière de recevoir un appel de mon boss pour m'anoncer mon non renouvellement, soi -disant en raison de mes résultats.Dans un sens, je suis "contente" (très grand mot) parce que ça veut dire que je n'aurai pas à le revoir, mais de l'autre, je trouve ça tellement injuste et dégueulasse... Mon e-mail de réponse est en suspens depuis vendredi... C'est difficile pour moi en ce moment de me rendre compte de si mes pensées, mes mots, sont légitimes ou sont soumis à mes sautes d'humeur...
En plus de ça donc, j'ai finalement déménagé de la maison des horreurs, ce qui a mené à une dispute massive avec l'un de mes colocs... Disons plutôt que le rappel de ses responsabilités en restant polie et courtoise m'a été renvoyé en une avalanche d'insultes tant sur mon mental, ma personnalité, ma maladie que mon physique...
Je continue à rester pantoise que les gens puissent se comporter comme ça à 30ans passés... Pourquoi certains restent ils des adolescents? Pourquoi ont ils besoin d'autant de drama? Comment se fait il qu'ils ne connaissent pas le respect, la politesse, et qu'ils soient incapables de se comporter comme des adultes?
En tous cas, comme pour l'italien, mais en beaucoup plus rapide, ça a été blocage direct. J'ai passé plus d'une année à être la bonne poire, à toujours dire oui pour satisfaire tout le monde et à fermer ma gueule parce que ça allait créer des problèmes et que je ne me sentais pas capable d'affronter ceux-ci. C'est fini tout ça...
Maintenant que j'ai déménagé je ne suis absolument plus forcée d'avoir des relations nocives.
Concernant mon déménagement donc, je dois encore m'adapter. Bizarrement maintenant c'est sortir de la maison qui m'est extrêmement difficile... Le sentiment de nausée m'accompagne toujours, alors que le noeud dans ma poitrine semble pourtant se désserrer légèrement... Je suppose qu'il me faut laisser le temps au temps...
On a aussi eu la confirmation de l'acceptation de notre prêt, donc c'est sûr on a notre maison! Ca me rassure également beaucoup!
Un par un, les poids sur mes épaules se soulèvent... Je me sens de nouveau capable de respirer et de regarder vers l'avenir. Ca fait peur, ça va être long et difficile, mais je sais qu'avec mon Dutch je serai capable de me reconstruire, de m'entourer des bonnes personnes et d'apprendre à être heureuse.
vendredi 13 novembre 2015
Here we go again!
Des semaines (mois? je ne sais même plus...) que j'encaissais en me disant que ce sera bientôt fini, que tout va aller mieux maintenant, plus que quelques semaines à tenir avant d'être avec mon homme tous les jours, et d'avoir enfin le soutien, l'amour et le respect dont chaque être humain devrait avoir droit...
Mais mercredi soir j'ai craqué...
Pourquoi?
Une réflexion qui n'avait vraiment pas sa place, je m'en suis voulu de ne pas être capable de me déféndre, un verre cassé...
Et je suis partie pleurer plusieurs heures dans mon lit sans pouvoir m'arrêter...
Pleurer pleurer pleurer pleurer... Toutes les cinq minutes, sans raison, parce que je suis fatiguée, parce que je fais tomber un truc, parce que je me sens extrèmement malheureuse...
Je ne suis pas allée travailler hier ni aujourd'hui. Je n'ai pas menti, mais ça n'a pas eu l'air d'inquiéter mon Boss plus que ça, pourquoi ça l'inquiétterai de toutes façons, il doit simplement être content de ne pas me voir...
Je ne sais pas si je pourrai retourner travailler lundi, je ne sais pas si je suis très angoissée, si je suis en dépression ou en burn out...
Je sais que penser à aller au boulot me sert la poitrine, me fait peur et me fait pleurer...
Mais aller où que ce soit me sert la poitrine et me fait peur...
Cet après midi je suis allée chez le médecin, puisqu'ici on a besoin d'une sorte d'ordonnance pour pouvoir voir un spécialiste, les psychologues étant considérés comme tels. Après 20 minutes d'attente inconfortable (trop de lumière, mal à la tête, trop de choses qui bougeaient...) j'ai eu l'immense privilège d'être reçue cinq minutes... Une prescription quelconque? Des questions? Non seulement d'ordre pratique. Voilà super et bonne chance mademoiselle! Bah oui bonne chance...
Mais je fais quoi moi maintenant?
Je me force à aller travailler lundi, quand l'idée même d'être entourée de gens me donne la nausée?
Je reste à la maison, flippant des conséquences de ce congé maladie prolongé si près du renouvellement de mon contrat?
Et j'ai encore deux semaines à tirer ici, à essayer de ne pas me prendre la tête sur tout...
Là je ne peux plus, tout simplement...
Plus rien...
Mais mercredi soir j'ai craqué...
Pourquoi?
Une réflexion qui n'avait vraiment pas sa place, je m'en suis voulu de ne pas être capable de me déféndre, un verre cassé...
Et je suis partie pleurer plusieurs heures dans mon lit sans pouvoir m'arrêter...
Pleurer pleurer pleurer pleurer... Toutes les cinq minutes, sans raison, parce que je suis fatiguée, parce que je fais tomber un truc, parce que je me sens extrèmement malheureuse...
Je ne suis pas allée travailler hier ni aujourd'hui. Je n'ai pas menti, mais ça n'a pas eu l'air d'inquiéter mon Boss plus que ça, pourquoi ça l'inquiétterai de toutes façons, il doit simplement être content de ne pas me voir...
Je ne sais pas si je pourrai retourner travailler lundi, je ne sais pas si je suis très angoissée, si je suis en dépression ou en burn out...
Je sais que penser à aller au boulot me sert la poitrine, me fait peur et me fait pleurer...
Mais aller où que ce soit me sert la poitrine et me fait peur...
Cet après midi je suis allée chez le médecin, puisqu'ici on a besoin d'une sorte d'ordonnance pour pouvoir voir un spécialiste, les psychologues étant considérés comme tels. Après 20 minutes d'attente inconfortable (trop de lumière, mal à la tête, trop de choses qui bougeaient...) j'ai eu l'immense privilège d'être reçue cinq minutes... Une prescription quelconque? Des questions? Non seulement d'ordre pratique. Voilà super et bonne chance mademoiselle! Bah oui bonne chance...
Mais je fais quoi moi maintenant?
Je me force à aller travailler lundi, quand l'idée même d'être entourée de gens me donne la nausée?
Je reste à la maison, flippant des conséquences de ce congé maladie prolongé si près du renouvellement de mon contrat?
Et j'ai encore deux semaines à tirer ici, à essayer de ne pas me prendre la tête sur tout...
Là je ne peux plus, tout simplement...
Plus rien...
dimanche 8 novembre 2015
Assumer? Annoncer? Cacher?
En thérapie on m'a dit qu'il ne fallait pas que je cache ma condition, mais sans non plus la crier sur tous les toits, car je ne devais pas me définir avec...
Valaaaaa... Démerdes toi avec tout ça!
Dans la vraie vie, ça se manifeste comment?
On commence par en parler à nos vrais amis, aux gens dont on se dit que ça ne changera pas leur jugement. On se perd dans des heures et des heures d'explications qui parfois, semblent tomber dans l'oreille d'un sourd puisqu'en pratique, ils oublient, tout le monde oublie...
Après on se retrouve confronté à la vie de tous les jours...
Ma seule amie ici m'a dit que si je n'avais pas liée d'amitié dans mes deux ans ici, c'est que je devais faire quelque chose qu'il ne fallait pas... Cela a été dit sans méchanceté aucune, mais ça ne m'a pas vraiment plus...
En premier lieu si je ne me suis fait pas fait de réel amis ici je pense que c'est principalement parce que je ne rencontre pas de personnes avec lesquelles j'ai envie de passer plus d'une heure, des personnes que je trouve intéressantes et que j'ai envie de connaître... Le problème peut venir de moi, je ne le nie absolument pas, mais ça a été comme ça depuis des années, je me souviens juste avant d'être devenue amie avec ma Grecque préférée, m'être plaint de ne rencontrer personne d'intéressant au reste du groupe...
Bref première raison!
La deuxième c'est bien évidemment ma condition! Comment suis-je censée m'attirer des sympathies, séduire amicalement des gens, si je commence par "Non je ne peux pas venir avec vous au restaurant parce que nous sommes trop nombreux, que je ne connais pas l'endroit et que ça va incroyablement me stresser au point que si j'y vais je ne pourrai pas profiter de la soirée donc je vais juste annuler."
Ca donne envie non?
Alors je dis juste que je ne peux pas, ou que je suis fatiguée, et puis rapidement, les gens arrêtent de m'inviter puisque je ne viens quasiment jamais...
Donc dans ces moments là, qu'est ce qu'on fait, on joue l'honnêteté ou pas?
Avouer qu'on a des problèmes mentaux, et qu'on a été traité pour, ce n'est pas l'aveu le plus simple à faire... La bonne société nous dit que ça ne devrait pas être tabou, que ça touche plein de gens et qu'on est normaux et blablabla, mais il n'empêche qu'en pratique, ça ne se passe pas comme ça.
On a parfois des gens autour de soi qui se montrent compatissants, gentils, qui ne vont pas nous juger là dessus, ni sur le comportement que cela peut nous faire avoir... Mais la plupart des gens jugent... Ils trouvent ça bizarre, ils nous trouvent anormaux, après tout notre cerveau déconne un peu... Et au bout d'un moment, ils oublient...
De toutes façons tout le monde oublie toujours et on se retrouve à expliquer encore et toujours les choses que l'on n'arrive pas à faire et pourquoi on n'arrive pas à les faire...
Je crois que le pire ce sont les gens qui n'y comprennent rien et qui veulent aider, avec des conseils à la con, comme si on n'y avait jamais pensé, "Mais tu n'as aucune raison d'avoir peur"... Merci beaucoup je l'ignorais... "Tu devrais te forcer" bah oui parce que toi tu sais ce que ça me fait ressentir, parce que toi tu comprends dans quel état une crise d'angoisse peut me metre, et les répercussions que ça va avoir durant plusieurs jours/semaines...
Quand je le dis, j'ai l'impression de devoir persuader les gens que je suis malade... On dirait qu'ils pensent que je veux me rendre intéressante, que j'exagère, que je suis une chochotte... On pourrait me dire qu'on s'en fout de ce qu'ils pensent... Mais pourquoi leur dire alors, si on s'en fout?
Plus de trois ans que je suis confrontée à ce dilemme: avouer ou cacher?
Et dans quel intérêt puisque dans tous les cas, on me fuira?
mardi 3 novembre 2015
Plongée dans ma tête à moi...
Hier, alors que je passais un plutôt bon lundi, vers 15h30, une fois de plus, j'ai commencé à me sentir mal...
Est-ce parce qu'il y avait tellement de brouillard que les fenêtres ne montraient qu'une vue opaque et blanche, comme si l'on était enfouis dans un paquet de coton...?
Est-ce parce que mon boss a proposé un restaurant tous ensembles et que la perspective de me rendre dans un endroit que je ne connais pas m'effraie?
Est-ce parce que j'avais peur de ne pas finir mon travail de la journée à temps?
Un contrecoup de la visite surprise de mon ex la veille?
Je ne sais pas...
Mais j'étais vraiment mal... J'avais le tournis, je me sentais extrêmement faible et c'était super difficile de tenir sur mes jambes, je tremblais...
J'ai peur...
J'ai peur que ça recommence comme il y a deux ans, que je sois de nouveau coincée chez moi, paniquée à l'idée d'aller boire un verre, d'aller à une soirée, d'aller manger...
Je veux tellement aller bien... Même pas forcément bien... Juste mieux...
Je me sens tellement loin de tout le monde à cause de ma maladie... C'est tellement difficile de faire comprendre ce que c'est , ce que ça me fait ressentir, sentir... Alors comment même espérer que les gens agissent en fonction? Comment construire une quelconque relation avec qui que ce soit quand je suis même pas sûre de pouvoir me rendre dans un bar? Quand je traverse des phases où je ne veux parler à personne, où la perspective même d'entretenir une conversation banale m'épuise d'avance... Comment leur faire comprendre que tous les actes du quotidien qu'ils effectuent sans même y penser me demandent des efforts constants?... Que j'ai vraiment très peu l'esprit libre... Il est toujours encombré de craintes, de visions négatives de l'avenir et de plans : de plans A, de plans B, de plans C pour pallier à toutes éventualités, pour être toujours préparée...
Je ne sais pas me laisser aller, "go with the flow"... Je survis... Je passe mon temps à essayer de me sentir, si ce n'est bien, au moins pas trop mal...
Les lieux bondés, ou même sans être bondés, concentrant un certain nombre de personnes me mettent mal à l'aise... Comment décrire ce malaise?
Chaque son, chaque odeur, chaque mouvement, je vais le remarquer... C'est comme si mes sens étaient décuplés... Je n'arrive pas à me focaliser sur une personne, une conversation, je me sens envahie par tous ces stimulis, attaquée... Je ne peux pas me concentrer... Mon cerveau part dans tous les sens comme une grande farandole qui me donne le tourni et tout ce que je veux c'est rentrer dans mon cocon calme et confortable...
C'est ça pour moi, un rendez vous dans un bar, dans un restaurant, et on ne parle même pas des clubs...
Mais même ceux qui savent, même ceux qui pensent comprendre ils oublient... Parce que ce n'est pas marqué sur mon front, parce que je ne veux pas être définie ainsi, parce que j'essaie d'en rire, parce que parfois ça va... Ou parce que souvent ils croient que ça va... Alors ils oublient...
dimanche 1 novembre 2015
Encore une fois beaucoup de péripéties passées sans coucher mes pensées ici.
Beaucoup de péripéties tristes et stressantes.
En premier lieu le décès de ma tante, ma Maman 2 sur lequel je n'ai pas envie de m'étendre mais qui a été une grande claque. Ma tante ce n'est pas une vieille femme, ma tante c'est la soeur de ma maman, c'est la même génération! Et elle nous a quitté même pas un an après son père, mon grand-père...
Bien évidemment son décès m'a beaucoup attristé mais me fait aussi beaucoup m'inquiéter pour ma mère, avec la culpabilité de ne pas pouvoir vraiment être là parce que de mon côté, je dois aussi faire face à d'autre péripéties qui me prennent mon temps et mon énergie...
Il y a la péripétie de la maison. Coup de coeur trouvé, offre acceptée, mon Dutch et moi étions aux anges, et puis non, tout à coup : on n'a plus la maison ou sous des conditions pour nous irrecevables... On est donc repartis à la recherche sans trop d'entreint et on en a trouvé une autre, même quartier, mais mieux, dont l'offre a été acceptée ! Maintenant je dois déménager dans un mois tout pile, passer 15 jours à Alkmaar avant de prendre possession des lieux avec mon homme et nos quatre bestioles!
Parlant de bestioles, avec mon ex les choses ne se sont pas arrangées, loin de là. Au lieu de trouver même pas compassion ni soutien, mais juste sympathie et un peu de logique, je me suis trouvée face à un mur de gamineries et de connerie... Cela fait des mois que j'essaie que les choses se passent bien entre nous, des mois que j'endure sa méchanceté, des mois que la moindre remarque est répondue avec des "bah de toutes façons toi t'as fait ça et pis tu pues et t'es nulle"... En résumé, des mois à me pourrir la vie. Des messages qui me stressent, un comportement complètement irresponsable et stupide avec le chien... Ca a été super difficile pour moi mais j'ai pris la décision de couper les ponts, totalement. J'ai ce dilemme moral en moi qui me dit que ce que je fais est affreux, mais je sais que je dois aussi apprendre à me protéger avant de toujours penser aux autres. Peut-être que ce que je lui fais est en effet vraiment pas cool, mais quid de ce qu'il m'a fait pendant tout ce temps? Je ne peux plus supporter ça, je l'ai mis en garde plusieurs fois, et sans aucun effort de sa part, c'est le seul moyen de ne plus en souffrir.
J'ai également dû, une fois de plus, arrêter le roller derby pour un moment.
C'est difficile d'expliquer aux gens comment ça fonctionne l'anxiété... Il ne s'agit pas juste du stress que la plupart des gens peuvent rencontrer...
On est sur un épuisement physique et mental intense, on a l'impression qu'on n'arrivera à ne rien faire, et la seule chose qu'on veut et qu'on peut faire c'est dormir...
Alors pratiquer un sport intense à côté, ce n'était pas vraiment possible...
Ca me saoule, ça me fait chier de passer encore à côté de quelque chose de chouette à cause de "mon état", mais je n'ai pas vraiment le choix, je dois écouter mon corps...
Encore beaucoup de stress en moi, je ne sais pas trop comment les choses vont évoluer, j'espère que ma consommation de bonbons magiques va ralentir un peu, mais je commence à un peu sortir la tête de l'eau. Je commence à voir un futur enfin agréable, et tous ces mauvais moments de l'année passée vont enfin, petit à petit, s'effacer...
J'espère...
Beaucoup de péripéties tristes et stressantes.
En premier lieu le décès de ma tante, ma Maman 2 sur lequel je n'ai pas envie de m'étendre mais qui a été une grande claque. Ma tante ce n'est pas une vieille femme, ma tante c'est la soeur de ma maman, c'est la même génération! Et elle nous a quitté même pas un an après son père, mon grand-père...
Bien évidemment son décès m'a beaucoup attristé mais me fait aussi beaucoup m'inquiéter pour ma mère, avec la culpabilité de ne pas pouvoir vraiment être là parce que de mon côté, je dois aussi faire face à d'autre péripéties qui me prennent mon temps et mon énergie...
Il y a la péripétie de la maison. Coup de coeur trouvé, offre acceptée, mon Dutch et moi étions aux anges, et puis non, tout à coup : on n'a plus la maison ou sous des conditions pour nous irrecevables... On est donc repartis à la recherche sans trop d'entreint et on en a trouvé une autre, même quartier, mais mieux, dont l'offre a été acceptée ! Maintenant je dois déménager dans un mois tout pile, passer 15 jours à Alkmaar avant de prendre possession des lieux avec mon homme et nos quatre bestioles!
Parlant de bestioles, avec mon ex les choses ne se sont pas arrangées, loin de là. Au lieu de trouver même pas compassion ni soutien, mais juste sympathie et un peu de logique, je me suis trouvée face à un mur de gamineries et de connerie... Cela fait des mois que j'essaie que les choses se passent bien entre nous, des mois que j'endure sa méchanceté, des mois que la moindre remarque est répondue avec des "bah de toutes façons toi t'as fait ça et pis tu pues et t'es nulle"... En résumé, des mois à me pourrir la vie. Des messages qui me stressent, un comportement complètement irresponsable et stupide avec le chien... Ca a été super difficile pour moi mais j'ai pris la décision de couper les ponts, totalement. J'ai ce dilemme moral en moi qui me dit que ce que je fais est affreux, mais je sais que je dois aussi apprendre à me protéger avant de toujours penser aux autres. Peut-être que ce que je lui fais est en effet vraiment pas cool, mais quid de ce qu'il m'a fait pendant tout ce temps? Je ne peux plus supporter ça, je l'ai mis en garde plusieurs fois, et sans aucun effort de sa part, c'est le seul moyen de ne plus en souffrir.
J'ai également dû, une fois de plus, arrêter le roller derby pour un moment.
C'est difficile d'expliquer aux gens comment ça fonctionne l'anxiété... Il ne s'agit pas juste du stress que la plupart des gens peuvent rencontrer...
On est sur un épuisement physique et mental intense, on a l'impression qu'on n'arrivera à ne rien faire, et la seule chose qu'on veut et qu'on peut faire c'est dormir...
Alors pratiquer un sport intense à côté, ce n'était pas vraiment possible...
Ca me saoule, ça me fait chier de passer encore à côté de quelque chose de chouette à cause de "mon état", mais je n'ai pas vraiment le choix, je dois écouter mon corps...
Encore beaucoup de stress en moi, je ne sais pas trop comment les choses vont évoluer, j'espère que ma consommation de bonbons magiques va ralentir un peu, mais je commence à un peu sortir la tête de l'eau. Je commence à voir un futur enfin agréable, et tous ces mauvais moments de l'année passée vont enfin, petit à petit, s'effacer...
J'espère...
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