jeudi 23 mai 2013

I'm back, i'm back

Un rapide retour sur Paris, le temps de faire des poutoux d'amour à mes potos et à la petite nouvelle, de constater l'horreur sur ma balance et puis me revoilà...
Des retrouvailles sur le quai d'une gare, à l'ancienne, en se disant qu'ô mon Dieu cela faisant longtemps pour se rendre compte qu'en fait pas tellement...
Des questions qui me mettent toujours un peu mal à l'aise... Devoir de nouveau expliquer le pourquoi du comment, que non je ne suis pas une flemmarde catégorie suprême mais que mon p'tit cerveau a encore du mal à fonctionner à son rythme habituel...
De retour avec plein de bonnes résolutions et une énorme valise qui a signé sa fin en arrivant à Utrecht!
Encore quelques rêves qui viennent me perturber, mais on avale des pilules et puis on dort mieux...
Je prévois des choses, j'évite encore de regarder trop loin en avant, je ne m'en sens pas prête, à chaque jour suffit sa peine...
Donc j'avance, tout doucement mais sûrement... Un peu plus seule qu'avant, mais dans un sens, plus protégée, comprise et entourée...
Donc évidemment, c'est le coté familial qui s'écroule... Je voudrai pouvoir y faire quelque chose mais il faut laisser du temps, rien n'est évident, j'espère qu'elle saura trouver la force...
Bientôt mon anniversaire, et pour la première fois, laisser à quelqu'un d'autre la responsabilité de tout organiser... Ne pas faire une fête pour souffler mes bougies, pas de métalleux plein de bières pour me chanter joyeux anniversaire sur un banc en bois, un autre genre d'anniversaire...
Je sais que ma place est près de lui... C'est là que je me sens bien... Et dans cette ville je respire, je me sens revivre, je me sens me rouvrir...

mercredi 24 avril 2013

Là bas...

On passe des années à construire sa vie à un endroit, à s'y faire des connections, des amis, et puis un jour on part, définitivement ou pas, pour se reconstruire ailleurs, recommencer à zéro...
Et alors qu'on a encore son coeur et son esprit là bas, là bas ils oublient... Là bas, il semble qu'on ne nous considérait que comme une organisatrice de soirée, la chieuse de service, celle dont on est ravi de s'être débarrassé...
Tellement de gens qui défilent dans une vie, tellement de personnes qu'on pensait garder pour toujours... Tellement qui se sont barrés sans dire un mot... On appelle ça la vie il parait...
C'est décevant...
A quel moment ils réalisent qu'ils se sont mal comportés? A quel moment ils vont nous fournir une explication? A quel moment comprendra-t'on simplement pourquoi? C'est la vie, ça ne me suffit pas...

Un petit coup de blues effectivement...
Je ne sais pas très bien quoi faire de mes journées, ce qui serait exactement la même chose si j'étais à Paris puisqu'il me faudrait trouver là bas aussi un boulot... Mais ici, je dois sourire, prétendre que ça me convient, parce que je ne veux surtout pas culpabiliser mon homme, qui a tant de boulot... Mais ce n'est pas de sa faute... Et au moins je l'ai lui.
Alors bientôt on va retourner là bas, rencontrer la petite nouvelle du Top Gang, faire des calins à d'autres membres, et faire semblant d'être ok avec l'absence des autres...
Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait une fanfare à mon arrivée...
Mais rien qu'une petite trompette...

vendredi 5 avril 2013


                J’envie les gens qui savent ce qu’ils veulent et qui font tout pour l’obtenir… Professionnellement parlant.
Ca fait des années que je me cherche : médecin légiste, prof, photographe, éditrice… Sans jamais vraiment savoir ce qui me conviendrait vraiment… Des idées, des rêves, aucune idée de comment faire pour y parvenir, ne pas chercher, donc ne pas y arriver…
J’ai toujours l’impression que de toute façon, il y aura des gens plus qualifiés, plus motivés, plus expérimentés, que ça ne vaut même pas la peine d’essayer… Comme si je visais trop haut… J’en vois autour de moi qui créent des assos, des sociétés, des start up, des je ne sais quoi… Moi j’ai l’impression d’avoir manqué une étape, l’étape de la construction de la vie d’adulte… A 26ans tout ce qui me préoccupe c’est ma vie sentimentale, mes amis, mes chats, ma famille, et m’amuser… Je passe ma vie à attendre l’été pour passer deux semaines d’éclate total avant de regagner ma vie et de passer le temps… Jusqu’au prochain été…
Je ne sais pas à quoi je suis bonne…
Je voudrai faire tellement de choses alors je ne fais rien…
Rêver d’une vie meilleure sans rien faire pour l’obtenir…
Et le temps passe, et rien ne change…
Trouver des jobs temporaires alimentaires, qui m’occupent un temps et m’empêchent de penser à autre chose, à un lendemain, à un futur…
Est-ce parce que ma vie professionnelle n’est pas mon but, parce que je ne suis pas carriériste ? Ou bien suis-je vouée à ne jamais m’épanouir dans mon travail parce que je ne suis pas bonne à grand-chose ?
Je continue à vivre au jour le jour, comme quand j’avais 19ans… Pourtant je n’ai pas peur de l’avenir… Comme si j’avais encore plein de temps… Comme si j’avais encore 20ans…
Vais-je me réveiller un jour, dans dix-quinze ans sans avoir jamais rien fait ?
On est censé faire quoi dans la vie ?
Moi je veux être heureuse et voyager… Mais il parait que c’est pas un métier… 

mardi 2 avril 2013


Toutes les nuits je fais des cauchemars, des cauchemars qui me réveillent, où je dois réveiller mon homme pour qu’il me serre dans ses bras, pour que mon cœur ralentisse, pour que je réalise que rien de tout cela n’est vrai… Je sais bien qu’en venant ici, ma santé a fait un petit pas en arrière… Tout est nouveau, je n’ai plus de cocon protecteur, plus d’habitude, plus que lui pour me rassurer… Lui et mes pilules magiques bien sûr…

Je lui suis très reconnaissante d’être aussi présent pour moi, aussi à l’écoute de mes besoins, aussi rassurant… Ma peur de me rendre seule à Amsterdam, pour l’instant je ne me vois pas me forcer… Je suis les conseils de la pro : ne pas faire ce qu’on ne se sent pas capable de faire… Donc j’attends, j’attends d’avoir mes marques ici… Et tant pis si je perds une opportunité, ma santé et mon bien être passent avant le pognon…
Un mail dont j’attends la réponse avec impatience… Ca me fait un peu peur… Mais là, c’est de la bonne peur !

4eme jour de ma nouvelle vie en Hollande


                Au départ je me suis sentie déjà très très fière de pouvoir assurer tout le voyage, tous les bagages, sans paniquer, sans même stresser, en étant même heureuse et excitée ! Oui, c’est un grand changement pour moi !
L’arrivée au pays des tulipes s’est faite sous le soleil, loin de l’agitation parisienne, et la découverte du nouvel appart de mon homme a été une agréable surprise. Le voir si heureux de ma présence, tout organiser pour qu’on ait notre chez nous, que j’y sois le plus confortable possible…
On a visité Utrecht, ville magnifique, un petit Amsterdam rempli de cyclistes, où personne ne vous bouscule, ne vous regarde bizarrement, et même souvent, les gens sourient !

Le week end de Pâques à Nijmegen, chez les parents de mon homme. Je me sens bien dans cette maison, elle est tellement chaleureuse… Et j’ai enfin eu ma nuit de repos, où le rythme du boulot commence à s’éloigner…
Après la semaine de découverte, il va falloir que je bouge mes fesses, le monde continue à avancer que je le veuille ou non ! Ce n’est pas toujours évident de gérer le stress ds transports auxquels je ne suis pas encore habituée, mais ça va venir je suppose, et j’ai toujours mes pilules dans la poche au cas où ! Bon bien sûr on se les pèle (4° aujourd’hui et de la neige), mais je me sens bien. Je suis toujours positive !
Un cauchemar très étrange cette nuit cependant, concernant l’Autre, va savoir ce qu’il vient faire dans mon subconscient. Une partie de la nuit à m’engueuler avec lui, où il essayait de me pourrir la vie, comme à son habitude… La satisfaction au réveil de voir que mon Homme est à mes côtés dans le lit, qu’il me sourit, me prend dans ses bras, me rassure…
Des déceptions avant de partir concernant Miaou… Peut-être ais je exagéré le jeudi précédent mon départ, mais il me semblait qu’il était assez normal que je le prenne mal… Les autres ont tous pris du temps pour me dire au revoir. .. Il a préféré entretenir sa fierté… Et maintenant je suis partie… J’ai refais un pas vers lui hier, on verra s’il est prêt à me rejoindre à la moitié du chemin mais ça me saoule ces engueulades… Je n’aime pas qu’on ne me dise pas clairement ce qui ne va pas, qu’on boude…
Une nouvelle amitié naissante juste avant mon départ, tiendra-t-elle la route ?
Des absences remarquées…
Maintenant je suis ici, je me sens plutôt bien, peut être commencerais je à sentir de la solitude au bout d’un moment… Je dois trouver mes marques et des occupations… Et puis continuer ma bataille contre mes peurs… J’y arriverai je sais, je ne suis pas seule…
En attendant je me trouverai bien un petit spa sur Utrecht !

samedi 9 mars 2013

Bilan trimestriel

Ces derniers mois, ma santé m'a joué beaucoup de tours, certains effrayants, certains habituels, mais sans jamais me laisser me reposer... Aujourd'hui, début Mars, je commence enfin à en voir le bout, du moins je l'espère, et même si mon souffle est parfois encore trop rapide, je sens le poids doucement se soulever...
Alors que je m’apprête à mener une "nouvelle vie" à l'étranger, je ne peux m'empêcher de jeter un œil derrière moi, vers tout ce que je vais malgré moi abandonner... Avec toutes ces histoires, j'ai été assez centrée sur moi-même, et je me rends compte que certaines choses m'ont échappées, que j'aurai pus être plus présente, enfin, l'aurai je vraiment pus? Je me suis enfermée dans un cocon bilingue, sous un plaid, sous une couette, dans des bras, parce que je n'avais plus la force de me préoccuper de tout ce qu'il se passait au delà...
Maintenant que je sors de ma mue, que je m'étire progressivement, je me rends compte que le monde a évolué sans moi, et ce n'est pas évident de rattraper son retard...
Ses bras protecteurs sont toujours là pour moi, prêt à m'accueillir à chaque fois que j'en ai besoin, ses mains sont là pour caresser mon visage quand je m'endors chaque soir... Et même si au sens de la survie je n'en ai plus "besoin", je ne peux vraiment plus m'en passer...
Je sens vraiment que ce départ sera bon pour moi, ce n'est pas évident de reprendre une vie normale, de se sentir en permanence dans un état déplacé, sans parvenir à faire comprendre aux autres de quoi il s'agit... Oui je suis là, oui ça va, mais... Mais une partie de moi lutte à l'intérieur contre mes démons, marche encore sur la corde raide pendant qu'une autre fait tout pour l'ignorer, pour se focaliser entièrement sur l'extérieur...
Je n'ai pas changé... Je suis simplement en réparation...
Je vous aime tous toujours autant, vous comptez tous autant pour moi, s'il vous plait soyez juste patients...
...
En tous cas sans lui... Je ne sais pas comment je serai sortie de tout ça...