lundi 22 octobre 2012

Les lunettes sur le nez


                Le chômage très ennuyeux de ces derniers temps m’a au moins permis de rattraper du retard niveau bouquins ramenés du stage. Que je les prenne au pif ou par réel intérêt sur ma belle étagère échelle du salon, j’en ai dévoré plusieurs en un temps record ! Notamment mon premier Françoise Sagan (même si l’exemple est mal choisi puisque celui-ci je l’ai trouvé dans une brocante dans un quartier rupin avec un homme dont je n’ai pas envie de me souvenir), Les Merveilleux Nuages. J’ai enfin compris pourquoi Sagan était une référence de la littérature française. Je m’étais imaginé que son écriture ressemblait à celle de Marguerite Duras, qui m’avait pas mal ennuyée avec son Amant, mais rien de tel. Chez Françoise, on sent la recherche dans le choix de chaque mot, même si l’histoire est somme toute, assez banale, je me suis reconnue dans son personnage principal, cette pauvre Josie qui se pose tant de questions sur l’amour et sur ce que la vie devrait être, ou ne pas être… J’ai été un peu déçue par la fin cependant, mais je ne spoilerai pas mes humbles lecteurs, qui j’en suis sûre, sont déjà en chemin vers leur libraire de quartier préféré pour savoir si je dis vrai. En tous cas, j’ai aimé ce livre, je l’ai trouvé intelligent, remarquablement bien écrit, et intriguant… Ça m’a donné envie d’en lire d’autres, alors pourquoi pas le classique Bonjour tristesse, on verra ça à ma prochaine virée fnac  chez mon petit libraire de quartier.

J’ai aussi absolument dévoré le premier roman de Nick Sagan, Idlewild. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Nick, c’était le petit garçon qui souhaitait le bonjour aux potentiels aliens via une sonde spatiale en 1977. Je ne sais pas si ça mérite d’être précisé sur une quatrième de couverture pour attirer les lecteurs de science-fiction… A mon avis, indiquer qu’il a écrit des scénarios pour la série Star Trek aurait été un brin plus efficace… Enfin qui sait, peut-être que l’idée que le monsieur ait été entendu par de potentiels extraterrestres attire le paddawan… Bref ! Je ne suis pas une grande lectrice de science-fiction, à part quelques Philip K. Dick (influence fraternelle oblige), mais bon pourquoi pas, j’aimais bien la couverture qui m’a plongée dans une grande perplexité : roman d’anticipation ? Post apocalyptique ? Pour adolescents fan de Hunger Games ? Et bien j’ai été enchantée ! Après avoir été un peu déboussolée dans les premiers chapitres par pléthore de personnages possédant deux à trois noms chacun, et les deux récits en alternance, je me suis laissée entraînée par cette histoire complètement hallucinante. Je pense bien sûr que le désarroi dans lequel nous mettent les premiers chapitres est intentionnel, comme un test que nous imposerait l’auteur : mérite-t-on de lire la suite ? Je me suis dit que oui, que si j’étais venue à bout de Tolstoï, Sagan n’allait pas m’arrêter et grand bien m’a pris ! Cette satire de la technologie trahissant la détresse humaine est extrêmement bien foutue ! C’est vraiment le genre de livre qu’on lit de bout en bout, malgré la fatigue et les yeux qui piquent ! Quand à expliquer réellement de quoi ça parle… Un jeune homme se réveille en ayant perdu la mémoire. La seule chose qu’il sait, c’est que Lazare est mort, qu’il l’a peut être tué, sans qu’il se souvienne qui est Lazare. Ooooouh suspense ! Mais très vite, on se pose beaucoup d’autres questions dont on espère trouver les réponses dans le chapitre suivant, et puis deux jours après la première page on se rend compte qu’il n’y en a plus, mais on en redemande ! Même si après ces centaines de pages, je suis toujours dubitative quant au public pour lequel ce livre est destiné… L’âge des personnages et les petites histoires d’amour tendent vers la littérature pour « vieux adolescents » ou « jeunes adultes », mais le langage et certaines scènes me paraissent plus appropriés pour un lectorat adulte. Sans parler des références récurrentes à Lovecraft. En même temps, qui suis-je pour savoir ce que contiennent les bouquins pour ados d’aujourd’hui ? On n’en est plus aux séries de mon époque où il fallait cinq ou six romans avant qu’une des baby sitters du club embrasse enfin un garçon !

Bref alors que j’ai commencé un troisième roman dont je ne pense pas encore grand-chose pour le moment, voilà que je ne suis déjà plus une adepte du pôle emploi, et que je vais pouvoir renflouer les caisses, ce qui va faire bien plaisir à mon banquier, en côtoyant ma nouvelle potesse Cyndra ! On verra bien ce que ça donne !
(oui oui on parle bien de l'éléphante, pas de la jolie dame dessus!)

(Petite parenthèse pour vous dire que je suis toujours très étonnée de découvrir que j’ai des lecteurs en Allemagne, en Russie, et même en Corée du Sud… Qui diable peut bien avoir envie de me lire de tout là-bas ?)

samedi 13 octobre 2012

My dark passenger...


 Ça a recommencé... Alors que j'étais en plein week end avec mes potos, que je m'amusais vraiment... Ce noeud dans la poitrine, la gorge qui se serre, l'estomac retourné... Sur le moment je me suis dit que ce n'était rien, probablement la fatigue, l'alcool de la veille...
Et puis il y a eu le trajet en bus... Qui s'était passé sans aucun problème à l'aller et qui a été un total enfer au retour... La panique, l'envie de vomir qui monte, la peur, la sensation d'être étouffée, le froid et les fourmis dans les mains... La peur surtout la peur...
Mais de même, je me suis dit que ce n'était rien, que ça allait passer...
Et puis j'ai un peu oublié, je n'ai pas essayé de comprendre...
Et quand je suis repartie voir mon homme, cette panique hystérique dans la voiture, sans aucune raison... Se mettre à pleurer quand il me dit juste qu'on va repartir... Avoir peur de prendre le train, de monter dans un manège...
Maintenant je suis rentrée... Et seule sur mon canapé, je ressens toujours cette sensation de nausée et de gorge serrée... Parce que j'attends un appel pour le boulot, parce que je ne sais pas ce que je vais faire de ma vie, parce que... Je ne sais même pas pourquoi parfois...
Il parait qu'on doit analyser d'où vient l'angoisse pour réussir à la faire passer... Mais comment savoir? Et surtout, pourquoi?...
Ca faisait des années que tout allait mieux, que je pensais avoir appris à les gérer, qu'elles me laissaient tranquille... Pourquoi ce come back soudain? Qu'est ce qui a changé? J'ai pourtant vécu des choses dures qui auraient pus les déclencher auparavant, alors pourquoi maintenant?
Evidemment, ça m'angoisse encore plus...
Je sais que c'est là, en moi, même si je ne comprendrai peut être jamais pourquoi... J'ai pourtant l'impression d'être une "bad ass girl", je déteste me retrouver au stade enfantin où j'ai besoin qu'on m'aide, qu'on me tienne la main, où j'ai l'impression que je vais mourir...
Pourquoi maintenant, pourquoi maintenant que tout va bien?

jeudi 13 septembre 2012

Youpi!


             Aujourd’hui, Princesse Saphir a découvert Pôle emploi… Ca fait déjà un moment que j’ai déchanté quand à trouver du boulot dans mon domaine, quand je vois les compétences qu’ils osent demander pour les postes et les paies qu’ils offrent… Sérieusement ? Un bac +5 et deux ans d’expérience minimum pour être vendeuse en librairie ?
Ca fait un moment que je m’étais rendu compte que ma vie d’adulte ne ressemblerait pas à celle que je m’étais imaginée, mais plus j’avance plus je déchante… Pourtant, j’ai on ne peut plus de volonté et surtout, surtout, je ne veux plus vivre aux crochets de ma Mum. Aussi adorable soit-elle (parce que oui ma Mum c’est la meilleure), j’ai l’impression d’être une déception pour elle ces derniers temps… Probablement parce que j’ai du mal à réfréner mes envies de tapage de code pin… Même si je n’ai pas vraiment eu l’impression de l’avoir beaucoup tapé ces derniers temps…
Donc maintenant, pour lui prouver ma bonne foi, on va rendre ma vie de chômeuse encore plus déprimante en éliminant quasi toutes les activités payantes, surtout tant que je n’aurai pas touché des allocs, le RSA ou n’importe quoi qui ne viendra pas de sa poche…
Hier, petit coup de blues, accentué en voyant mon Hollandais à la webcam… Même si au final il a su me redonner le sourire, on est toujours dans cette situation qu’on espère temporaire sans trop savoir comment y remédier… Pour une fois que le Zazazou (le vrai, pas son homonyme masculin) fait son come-back dans ma vie, vais-je devoir l’abandonner pour quelques centaines de kilomètres ?
Pleins de questions dans ma tête… Vais-je devoir retenter le master l’année prochaine histoire d’approcher un peu plus mes ambitions professionnelles ? Que vais-je faire en attendant ? Devrais-je tout de même partir en Nouvelle Zélande ? Encore plus loin de mon hollandais… Vais-je trouver du boulot pour remplir le compte avant de partir ?
Et je vois tous mes amis avancer, dans des domaines différents… Quant à moi… Où suis-je encore ? Où vais-je ? Est-ce que je le saurai un jour ?

mercredi 15 août 2012


Un an et quatre mois que ma dernière relation longue s'est terminée... Un an et quatre mois que j'enchaine les "petites" relations, que j'accumule les échecs, les espoirs déçus, et le mal être qui suit chacune d'entre elles...
Un an et quatre mois à ne pas comprendre pourquoi... A toujours essayer, toujours y croire... Parfois plus que d'autres...
Et un séjour à Budapest pour comprendre...
10 jours de totale coupure avec le monde extérieur, le monde réel, 10 jours de liberté totale à n'être que moi, au gré de mes envies, au gré du vent, au gré du hasard...
Et je crois avoir enfin compris ce qui n'allait pas... L'avoir compris entraine nécessairement un sacrifice, un sacrifice que peut être pas mal de gens ne comprendront pas, interpreteront d'une mauvaise manière, ou simplement ne le verrons même pas... Les raisons paraitront obscures au même niveau pour pas mal de gens, on ne me croira pas, on comprendra autre chose...
Mais tant pis, je sais que c'est ce qu'il fallait faire, je sais maintenant ce qu'il faut faire et même si c'est difficile, je me sens mieux parce que je sais qu'un de mes probèmes récurents touche à sa fin... Enfin je comprends...
Quand à mon avenir, plusieurs idées, plusieurs plans qui se profilent, des sérieux, des impulsifs, des rêves... On verra... On a tout le temps...

mercredi 11 juillet 2012


Le changement ça fait peur… Surtout quand rien ne se passe jamais comme on l’avait imaginé, comme on l’a vu dans les films… On ne rencontre pas forcément l’homme de sa vie en sachant tout de suite que c’est lui, on ne finit pas forcément par bosser dans la voie qu’on s’était choisie, on ne fait pas tout ce qu’on aurait aimé faire, on ne devient pas qui l’on souhaitait devenir… Doit-on pour autant déprimer, incessamment, sur combien on a vieillit, sur où est ce qu’on en est maintenant ? Doit-on se comparer à nos amis facebook qui semblent pour certains plus accomplis que nous ? C’est quoi aujourd’hui avoir 26ans ? Encore des ados, de jeunes adultes, de vrais adultes ? A quoi ça sert de se dire que dans quatre ans on aura 30ans, et dans 14, 40 ? Ils veulent dire quoi ces chiffres ? Qui a décrété qu’il y avait un schéma à suivre, que tout le monde devait en passer par là ?
                Malheureusement, même en restant optimistes, en se disant qu’on a encore plein de temps devant soi, on a aussi l’expérience, une petite dira- t-on, qui nous empêche parfois de profiter de la vie comme avant, de vivre sans voir les conséquences… Faire un tour du super vominator 400 à la fête foraine, aujourd’hui on y pense à deux fois alors qu’il y a cinq ans on serait déjà dedans, tant pis pour la choucroute qu’on a mangé avant ! C’est la même chose avec le boulot, on baisse ses idéaux, on est prêt à plus de compromis, on réalise qu’il y a peu de chance qu’on finisse dans notre superbe villa avec piscine intérieure chauffée et jacuzzi dans le jardin… Avec les relations, on ne s’emballe plus comme avant, on sait ce que c’est de souffrir, on se blinde, on se protège, on regarde les aouts de la personne sur le papier, et on oublie parfois que notre cœur a des choses à dire… A se demander si à notre âge on se souvient qu’on a un cœur… Quand on rentre dans sa vingtaine, beaucoup de gens nous disent que ce sont les meilleures années de notre vie mais je n’en suis vraiment pas persuadée. Dans la vingtaine on construit les bases de sa vie. La dizaine c’était la fête, la découverte de tout, les bonbons, les potes, les bières, les boîtes, les premiers concerts, les premiers amours… Dans la vingtaine on ne voit plus ses études de la même manière, ça devient quelque chose d’extrêmement important, on découvre l’indépendance (totale ou partielle), le frigo vide, la vaisselle qui s’entasse… L’administration… Celle de la fac, de la secu, de la caf, du chômage, des impôts… Le monde du travail… Les petits boulots merdiques qui ne rapportent rien et nous bouffent toute notre énergie, les stages éreintants, les boss impitoyables, les entretiens d’embauche, le peaufinage du CV… Et puis nos relations amoureuses changent, faut penser à l’avenir maintenant… On a des potes qui se marient, qui font des mômes… Nous on hésite… S’engager… Vivre avec quelqu’un H24 alors qu’il y a si peu de temps qu’on a appris à vivre tout seul… On ne vit plus nos relations au jour le jour, maintenant on pèse tout et rien, va-t-on le supporter, l’aimer toute sa vie ? Et lui ? En a-t-il envie ? En ais-je envie ? Faire des projets trois mois à l’avance, ça met la pression…
                Mais malgré tout, la vingtaine, c’est regarder ceux de la dizaine qui croient tout savoir en souriant, parce qu’on sait ce qui les attend, ce sont les supers voyages avec les potes ou en couple qu’on ne pouvait pas s’offrir avant, la liberté de faire vraiment tout ce qui nous plait pour peu qu’on ait le courage de, et aussi garder l’espoir, parce qu’à ce qu’il parait la trentaine ça déchire !


dimanche 1 juillet 2012

Et bien ça c'est fait!


C'est officiel je suis diplomée! Trois ans qui ont enfin portés leur fruit et vont me donner un petit bout de papier et un niveau bac +3... Après six ans d'études il était temps.
Bien sûr je suis contente et assez fière de moi au final, mais ça fait trois ans que ma vie était toute tracée et maintenant elle me semble juste si incertaine... Que faire l'année prochaine? Renchainer pour deux ans, faire un master, jouer la sécurité, ou travailler pour de vrai? Ou bien en profiter pour prendre le large? Travailler au large? Etudier au large? Pour l'instant je me focalise sur mes vacances, quasiment presque un mois de passé déja, il serait temps que je fasse quelque chose de celles ci... Je ne veux pas faire l'autruche comme d'habitude, mais je n'arrive pas à me décider...
Ca fait un moment que j'essaie de ne plus trop réfléchir, de simplement vivre et profiter... Ca a l'air de porter ses fruits pour le moment, mais j'ai parfois peur qu'en parler ici me porte la poisse...
Une super soirée d'anniversaire hier que je n'ai pas vus passer, et mes potos qui m'ont fait le meilleur cadeau qui soit: un week end avec eux. J'ai super hâte!!!
Un peu déçue de l'absence de certaines personnes également, celles qui avaient une bonne excuse, celles qui n'en avaient pas et celles qui n'ont pas pris la peine d'en donner. Un coup de nostalgie sur d'autres avant hier devant un film qu'on ne citera pas, mais il m'a suffit de me souvenir qu'elles n'ont même pas pris la peine de poster une ligne sur mon facebook pour mon anniversaire pour me rappeller que les choses sont bien telles qu'elles sont.
Je me sens plutot bien... Même si aujourd'hui je loque encore en pyj sur mon canap en repoussant l'heure de la serpillière sur mon sol répugnant qui sent le CCChose!
Et j'espère tellement qu'on va pouvoir recommencer ça à la montagne la semaine prochaine!