vendredi 24 février 2017

I wanna post.
I wanna post but it's 2:56 I am having an insomnia, I don't wanna turn on the lights not to awake the fiancé. I recently cleared my phone memory so the only pix I have in there are dogs' and they didn't fit my current mood.
I wanna post because I am having insomnia again.
I am slowly but surely coming back to the real world and with it, its share of stress.
Normal stress people would say : planning the big day, juggling with unexpected bills and savings expectations for the wedding...
What keeps me up at night ?
Planning tomorrow's day. A busy one. With time frame to respect.
I keep seeing it as stuck in a loop, constantly being poked by unwanted thoughts... some useful  (don't forget to take the business cards) but turning into an obsession  (you have to remember to take the business cards do you hear me ? ???? Remember !  Remember ! !!!!@)... some definitely not helping (there's no way that you will be able to do all you got to do in 2 hours! No way! And it's gonna rain anyway! Your hair is gonna be ruined ! )...
......
Now that I'm running free in the wilderness of the world I find it hard to not be dragged by the hord... to still find a moment to stop and seat... to listen to my body.
Don't wanna be dragged down again,  but still run far behind...
...
#whatmentalillnessfeelslike #anxiety #anxietydisorder #mentalillness #mentaldisorder #insomnia #nightsthoughts

lundi 7 novembre 2016

Un an après ça donne ça

J'ai laissé passer beaucoup de temps sans écrire. Ni ici, ni dans mon journal.
Pendant plusieurs mois, mes journées se sont suivies et ressemblées... Pas (ou peu) de jours de détresse, pas (ou peu ) de crises d'angoisse...
Un pas à la fois, on continue à aller au cinéma, à prendre le train avec mon homme ou l'un de mes chiens, de temps en temps on est un peu social...
En toute honnêteté il n'y avait pas là grand chose à raconter... Les jours ne différaient pas beaucoup les uns des autres... Je menais doucement ma barque fragile sur la rivière de ma vie à travers ses petits obstacles...
Petit à petit j'ai repris une activité professionnelle, je me suis lancée dans le pet sitting. Je sais que ça peut paraître surprenant pour une diplômée en lettres modernes et éditions, mais ça me permet d'être dehors, beaucoup, de faire du vélo, de me promener, de faire des câlins à des petites boules de poils adorables, de ne pas avoir de patron, de gérer mon emploi du temps comme je veux...
Quand j'étais petite, moi a gamine parisienne je disais que je voulais avoir une ferme ou un ara... Et puis quand on travaille bien à l'école on reste dans une filière "normale"... On essaie l'art, pourquoi pas... Puis on se rend compte que l'art, c'est passer beaucoup plus de temps à satisfaire des commandes médiocres, à négocier des tarifs, et courir après des clients... On retourne à l'université, on étudie les livres, parce qu'on aime ça les livres... J'y ai passé trois années très intéressantes, j'ai des souvenirs de cours très vivides, j'y ai appris beaucoup de choses... Mais ça ne m'a pas préparée à passer mes journées enfermée dans un bureau, sans cesse avec les mêmes personnes, à subir les caprices de chefaillons aigris...
Arrivée ici, j'ai travaillé en support clientèle parce que c'est ce que tout le monde fait, parce que c'est facile d'y entrer, parce qu'on rencontre pleins de gens, qu'il y a une atmosphère de lycée...
Puis un autre poste plus proche de mes goûts, de ma façon de travailler...
Et le burn out... Le maudit burn out...
Après plus d'un an, je crois que j'ai enfin compris et accepté pas mal de choses sur moi même...
Depuis que mon dark passenger m'a frappée de plein fouet il y a quatre ans de cela, ma vie a radicalement changé. Pas seulement parce que j'ai déménagé au pays des fromages tout ronds, mais parce que je ne pouvais bien évidemment plus avoir la même vie de fêtarde invétérée qu'autrefois.
Pendant 4 ans, je me suis acclimatée d'une vie pas faite pour moi en rêvant, soupirant, espérant, attendant, de pouvoir revenir à ma vie d'avant...
Et puis l'année dernière est arrivée.
Le burn out est arrivé.
Pour beaucoup de personnes, l’anxiété, la dépression, le burn out, ce ne sont pas des vrais maladies, et qu'on ferait bien de se remuer, que la vie c'est pas du gâteau (comme disait Mano Solo), et que si on s'effondre à la moindre contrariété grand Dieu on ne va jamais y arriver...
Il m'a fallu du temps pour accepter que mon anxiété fait partit de moi. Que c'est une maladie, qu'elle doit être traitée, qu'il y a des moments où elle se fera sentir plus que d'autres. Il m'a fallu du temps pour comprendre et accepter que je ne reviendrai pas à ma vie d'avant.
Le plus étonnant pour moi c'est de réaliser (très) récemment que je n'ai de toutes façons aucune envie de retourner à ma vie d'avant! Et que si celle-ci m'a menée à un burn out c'est bien que je ne la vivais pas de la bonne manière...
Ma vie aujourd'hui est beaucoup beaucoup plus simple qu’auparavant.
Je recommence doucement à me faire des amis, des gens avec lesquels je ne me pose pas de questions, avec lesquels je prends plaisir à boire un café sans me demander ce que ça veut dire.
Je me suis dirigée vers un métier beaucoup plus simple, mais infiniment moins stressant, qui me plait, qui me donne de nouveau un but, une raison de me lever la matin, et sans traîner les pieds.
Dans mon temps libre je profite de ma solitude, je lis, et avec mon homme on fait des projets, on fait nos sorties, on fait notre vie.
Aujourd'hui je n'ai plus envie de soirées en boîte jusqu'à 6heures du matin, de beuveries, de grandes fêtes à la maison... Je ne dis pas que je ne le ferai plus, mais ça ne fait plus partie de mon idée d'un bon week end... Sortir dans les bois (la plage, le parc, selon les saisons...) avec mon homme et les chiens, un ciné, une soirée pizza, un verre ou un dîner avec un ou deux couples d'amis... C'est ça maintenant pour moi le week end parfait. Et ça tombe bien parce que c'est ce qu'on fait.
Il y a encore beaucoup d'obstacles sur mon chemin mais je suis confiante.
Cette année 2016 j'ai fait un énorme travail sur moi et je suis satisfaite du résultat, je suis satisfaite de moi.
Je crois que je suis presque reconnaissante à la vie d'avoir fait ce burn out. Comme quoi il faut savoir tomber de haut, échouer, pour se relever et choisir une autre direction, meilleure pour soi.



mercredi 7 septembre 2016

Le téléphone pleure

Depuis quelques jours mon téléphone sonne de nouveau plusieurs fois en numéro privé sans laisser de message.
Je suis toujours incapable d'y répondre.
Je fixe mon téléphone qui vibre, vibre, encore et toujours, et je m'imagine les pires scénarios possibles...
Au fond de moi je sais je pense qu'il s'agit de démarchage, tout simplement, ce qui explique qu'on ne me laisse pas de message... Mais je ne peux pas empêcher mon esprit de s'égarer... Et je sens la peur s'insinuer en moi... Ça me glace... Ça remonte d'autres peurs... Et avoir peur ça me fait peur...

lundi 29 août 2016

Tout va bien?

Texte écrit le jeudi 25 Août 2016

Pas de nouvelle... Bonne nouvelle?
Selon le dicton tout devrait aller bien puisque je n'ai pas écrit depuis longtemps, et comme je l'ai maintes fois constaté, il y a beaucoup de choses à dire sur le malheur mais peu sur le bonheur...

Alors suis-je heureuse?

Je me sens mieux, oui clairement. Les médicaments m'aident beaucoup. Je suis capable de faire de plus en plus de choses, ce qui me rend très impatiente. J'ai envie de plus, je veux être "guérie", et toute panique peut m'entraîner de nouveau très bas...

Au quotidien je remarque je suis beaucoup moins en colère, que je m'énerve moins facilement et ça me fait vraiment du bien.. Je ne focalise plus toute la journée (voir également le lendemain) sur la connasse qui m'a envoyé la porte en pleine face ou l'abruti qui ne veut pas que mes chiens pissent sur un arbre sur le trottoir en face de chez lui... Je me surprends à essayer de calmer mon homme quand je le sens se crisper plutôt que de l'entraîner dans une farandole de "Non mais de toutes façons y a plus de respect!" jusqu'à ce que ce soit lui qui s'efforce de me calmer...

Je constate également qu'un événement négatif ne vient plus me bloquer pour toute la journée, oblitérer mes pensées... Auparavant, un verre cassé, un appel en numéro masqué, ma brosse à dents électronique qui tombait en panne de batterie au moment de s'en servir, et je m'effondrai en larmes, ma journée était foutue et je la passais dans un état léthargique entrecoupé de crises de larmes et d'accumulations de preuves quand à mon inutilité suprême...
Je ne dis pas que je n'ai plus de moments comme ça mais j'apprends à relativiser... A hausser les épaules, ramasser les morceaux et prendre un autre verre...

Je ne me sens plus aussi encombrée de pensées futiles et négatives... Ça ne veut cependant pas dire que mon esprit est libre, pas encore! J'ai toujours de douloureux flash-backs qui me reviennent sans raison, pêle mêle, et en quasi permanence...
J'ai toujours de gros problèmes de concentration et de mémoire... Je n'arrive pas à reprendre mes leçons ni à me concentrer sur un film dans son intégralité... J'ai parfois l'impression que j'essaie de redémarrer mon cerveau après une longue période d'inactivité, et que la machine a un peu rouillé...

J'ai également toujours de gros problèmes avec ma vie sociale... Les véritables interactions en face à face ( à l'exception de celles avec mon homme puisqu'il est le seul qui peut (veut?) passer du temps avec moi quand je suis en mode limace mutique sur le canapé...) m'épuisent terriblement...
Même si j'en profite sur le moment, au bout d'environ deux heures je voudrais pouvoir me terrer de nouveau dans mon silence et mon canapé, et je perds le fil, je m'ennuie...
Les interactions via internet me confrontent à un autre problème : mon  incapacité totale d'entretenir une correspondance régulière! Dans un bon moment j'ai envie de prendre des nouvelles des gens que j'aime. Je leur écris un message. Ils me répondent et je prends un grand plaisir à découvrir leur prise. Mais vient le moment où je dois répondre... Immédiatement après je n'y arrive pas. La lecture de leur message m'a déjà fatiguée, le reprendre point par point pour ne pas oublier un sujet m'épuise d'avance... Alors je me dis que je répondrai plus tard, dans un bon moment, et je laisse traîner... Les conversations entamées s'accumulent... Mon retard augmente et face à toutes ces fenêtres de chat, je me sens désemparée comme devant un tas de factures impayées... Désarmée, découragée, coupable et anxieuse... Mes correspondant vont-ils penser que je m'en fous? Vont-ils comprendre les raisons d'un retard que je ne parviens pas à expliquer?...
J'ai peur de ternir le peu de vie sociale qu'il me reste... C'est donc la porte ouverte à toute une série de nouvelles peurs...

L"autre principale étant la peur de l'après... Je sais quoi si l'uvw décide que je peux retravailler alors que je ne me sens pas encore prête? Et dans quoi vais-je travailler? Vais-je avoir besoin de parler le néerlandais couramment? Vais-je être enfin heureuse et épanouie? Vais-je me faire de nouveaux amis?...

Donc oui... Il y a encore du travail... Et du matériel d'écriture...
Juste...
Moins.

jeudi 30 juin 2016

C'est l'histoire de mes nuits

Texte écrit à 5h30

Parfois, généralement durant mes insomnies, je suis envahie par un flot de pensées négatives. Qu'il s'agisse de mauvais souvenirs que je revis avec la même intensité, de peurs, de scénarios complètement paranoïaques et catastrophiques... Dans ces moments là la négativité fait effet boule de neige et je me sens comme enfouie sous elle après une avalanche, je peux à peine respirer et je n'arrive pas à me libérer, c'est trop lourd, je ne peux plus bouger...
Dans ce moments je me sens tellement mal qu'il m'arrive de souhaiter faire quelque chose pour que cela s'arrête, pour que je sois enfin libre...
Et puis j'arrive à me rendormir...
En ce moment j'en suis à au moins deux réveils par nuit, sans parvenir à me rendormir pendant ce qui me paraît être des heures...
En ce moment je suis dans une phase où je ne supporte pas mon corps, où chaque photo, chaque reflet me dégoutte et je ne parviens pas à croire que c'est moi...
Mardi j'ai socialisé seule pour la première fois depuis des mois. Je suis allée prendre un café chez une de mes voisines. Ça a duré 1h30 je ne pouvais pas plus. Mon homme s'est extasié. Je sais qu'il est fier du moindre de mes progrès mais cela me fait parfois me sentir comme une enfant spéciale, on me félicite d'être parvenue à faire quelque chose de naturel pour tout le monde...
Il est 5h30 et je ne dors plus...
J'ai mal partout mes yeux me brûlent, je suis épuisée mais mon cerveau refuse de se reposer... Il est toujours là pour alimenter mes peurs...
Me plonger dans un livre et lire lire lire jusqu'à ce que les lignes tremblent et s'entremêlent... pour parvenir à tromper mon cerveau et à me rendormir avant qu'il ne se remette à me torturer...
C'est l'histoire de mes nuits...
(pix by imaginated_friends)

vendredi 24 juin 2016

J'ai eu 30 ans!


J'oublie d'écrire.
J'oublie d'écrire et j'oublie de dire que j'ai eu 30 ans!
J'ai eu 30 ans et un très bon week end d'anniversaire. Mes loulous de Paris sont venus et m'ont gâtée, mon homme aussi... On a fait du bateau, on a fait la fête et j'ai pus profiter de moments seule, de moments calmes...
Pendant presque 10 ans je me suis demandée ce que ça faisait d'avoir 30 ans, et comment je voulais voir ma vie.
J'ai l'impression d'avoir 30 ans depuis un moment déjà.
Même si je ne veux pas avoir d'enfants, j'ai construit ma petite famille dans ma maison à moi avec mes cinq animaux et l'homme de ma vie.
A cause de ma maladie je n'ai pas vraiment vu une progression dans ma façon de vivre puisque toutes les fêtes et socialisations se sont arrêtés quasi du jour au lendemain.
Pendant longtemps je me suis raccrochée à la Lucie fêtarde que j'étais mais j'accepte aujourd'hui que cela ne soit plus moi.
Aujourd'hui, à 30 ans, je m'en fous de ce qu'on peut penser de moi, je n'essaie plus d'être cool, je ne subis plus la pression de groupe, et je vis pour moi.
A 30 ans je ne bois plus d'alcool cheap, je ne dors plus en couchsurfing, je ne suis pas loin des voyages en 1ère classe, je pense que ce sera pour la 40aine!
A 30 ans je ne m'étais pas imaginée malade, mais je m'étais imaginée heureuse et c'est ce que je suis en général.
A 30 ans je me cherche toujours professionnellement, je ne sais pas encore pour quoi je suis faite, mais je cerne de mieux en mieux pour quoi je ne le suis définitivement pas!
J'ai encore beaucoup de travail sur moi à faire pour mes 30 ans mais j'aborde tout ça très sereinement.
A 30 ans je sais que rien n'est écrit, que tout peut changer, et que je ne sais rien.
C'est agréable parfois de se laisser porter par la vie.

(Et sinon je vous invite à écouter cette chanson d' Iwan Rheon (aka Bolton dans Game of thrones) )

samedi 21 mai 2016

Je suis malade

Hier, après des mois d'attente j'ai enfin vu la psychiatre du centre où je me soigne.
Avec le rapport de ma psychologue et après avoir beaucoup discuté, son verdict est tombé: je dois prendre des médicaments.
Je dois prendre des médicaments parce que j'ai une maladie mentale. Et qu'il faut la soigner. Qu'elle comprend que j'ai voulu le faire moi même, mais que c'est une bataille que je ne pourrai pas gagner... Ca fait 6 mois...
Alors on va reprendre des médicaments pour 1-2-3ans...? Et puis on arrettera, et puis ça reviendra, et puis on en reprendra...
C'est comme ça...
Il faut que j'arrête de me dire que c'est un mauvais moment de ma vie, c'en est un en effet, mais c'est ma vie maintenant. Je dois l'accepter, je suis malade.
Ca fait bizarre de ne plus l'appeler par des euphémismes, "ma condition", "mon dark passenger"... Non c'est ma maladie...
C'est ma maladie que j'ai sans qu'on sache pourquoi, parce que c'est comme ça c'est la vie c'est pas juste mais j'y peux rien et ça pourrait être pire...
On va continuer la thérapie, pour que les rechutes soient moins douloureuses, et arrêter de prétendre qu'un jour je redeviendrai celle que j'étais il y a 4 ans...
Ca n'arrivera pas.
Tant pis. Tant mieux.
Et je peux être heureuse même si je ne fais plus jamais space mountain...(ptite larmichette quand même...)
Il faut que j'arrête d'être nostalgique de celle que j'étais et de toutes ces choses que je pouvais faire, et que je me concentre sur celle que je suis, celle que je veux devenir, et sur tout ce que je peux faire!
Je ne dis pas que ça va être évident, mais je crois que j'avais besoin de l'entendre, et c'est peut être ce que mon homme voulait me faire comprendre en me disant que je devais accepter...
Je n'ai pas à avoir honte, je n'ai pas à me sentir coupable...
Je suis malade.