mercredi 24 septembre 2014

Je suis mauvaise langue...
Une visite au médecin d'entreprise (enfin c'est pas vraiment le médecin de l'entreprise mais un médecin qui s'assure de nos intérêts au sein des entreprises) pour confirmer les dires de ma psy.
Chercher du travail en ce moment ne doit clairement pas être ma priorité.
Ma priorité doit être d'aller mieux.
Mais comme je lui dis, c'est le serpent qui se mord la queue...
Mais il parait que d'abord, je dois prendre soin de moi, qu'une routine me fait du bien, et que tout doit se faire tout doucement...
Pourtant je suis sûre qu'un autre boulot plus "calme" me ferait du bien...
En attendant la semaine prochaine je commence mon part time, je vais aller faire du yoga, faire des grandes promenades dans le parc avec mon chien, et puis on verra on verra on verra bien...
Je ne peux pas taire la petite voix au fond de ma tête espérant que N... me rappelle...

vendredi 19 septembre 2014

Je commence à douter des qualités de ma psy..
Un coup de fil, une proposition d'entretien pour un job pour lequel je n'ai pas postulé mais qui a l'air absolument formidable dans un environnement incroyable et détendu...
Ca me donne le sourire, la pêche, de la motivation.. Même concernant mon propre boulot... Me dire que tout ça, c'est peut être bientôt fini me remet de baume au coeur, me refait sourire...

Alors pourquoi me dire de ne pas chercher un nouvel emploi, de juste me reposer...? N'est ce pas pire de juste glander, gagner moins d'argent donc pouvoir faire moins de trucs, en stagnant?

Ou bien a t'elle peur que je ne sois pas apte à gérer un éventuel rejet?

On verra bien... Pour l'instant j'ai de l'espoir et ça fait du bien...

mercredi 10 septembre 2014

Après la pluie... le brouillard!

Diagnostic confirmé!
Il semblerait qu'après bientôt deux ans de galère et de médicaments, mon corps, mon esprit ont eu un super ras le bol et ont dit stop! On ne se bat plus... On abandonne...
Dans le jargon médical ça s'appelle une dépression... Un début de dépression en tous cas...
Alors maintenant on fait quoi?
Parce que se battre pendant deux ans pour réussir à sortir de chez soi, pour pouvoir prendre les transports, les ascenseurs, aller là où toute personne normale peut se rendre les yeux fermés sans complètement paniqué, ça ne suffisait pas... Maintenant il faut que ça s'accompagne d'un mal être physique et mental... De crises de larmes injustifiées, d'une absence de motivation absolument généralisée pour tout et n'importe quoi, bien ou mal...J'ai même du mal à suivre une série ou un film... Je ne m’intéresse plus à rien, je me fous de tout: ce qu'on fait, ce qu'on mange, ce qu'on va faire, ce qu'il va y arriver...

La solution temporaire: passer en part time! Et alors qu'après avoir tiré des ficelles, fait des calculs et demandé de l'aide, une journée par semaine de boulot en moins pour ma psy ce ne serait pas assez... Il faudrait ça ET deux heures de boulot de moins par jour... Ce qui équivaut à un peu près 600euros de moins par mois... Et quand je lui parle de l'argument financier (qui bien sûr m'angoisse puisque je suis une personne angoissée), elle me dit que ce n'est que temporaire... Ok... Mais en attendant mon frigo je le rempli comment? Et le temporaire, je commence à le savoir, ça peut durer bien longtemps...

Ce qui compte pour elle c'est que je me reconstruise... Et bien sûr, ça a du sens, et bien sûr c'est ce que je voudrai moi aussi: des journées plus courtes pour rester dans une routine qui est bénéfique pour moi, ne pas me retirer du cycle du travail, et pouvoir après faire un peu de sport, reprendre petit à petit une activité, quelque chose juste pour moi, commencer à dire oui...

Mais je fais comment pour dire oui si je ne peux pas manger pendant tout le mois? Je me mets aux mots croisés? Je n'avais pas vraiment ça en tête...

Elle a aussi mentionné une nostalgie possible de ma vie parisienne... Je suis toujours contente d'être ici, et persuadée que mes problèmes seraient bien pires si j'étais restée, mais ça me manque d'avoir des vrais amis ici... Je sais que c'est de ma faute, je me ferme à tout le monde, je n'arrive pas à dire oui... Et comme d'habitude, je vois rarement des gens que je considère comme des "amis potentiels"...

Enfin, elle pense que la recherche d'un autre travail, quelque chose de moins stressant qui m'épanouirait ne doit pas commencer maintenant, que ça va être trop stressant pour moi.. Alors on abandonne? Pour combien de temps?
Et maintenant je fais quoi? Et je fais comment?

Et par dessus tout ça j'ai très peur de perdre mon Italien. Lui me clame, me crie le contraire, qu'il est là pour moi et qu'il sera toujours là... Mais qui peut supporter tout ça? Et pour combien de temps? Ne viendra t'il pas un moment où il en rencontrera une autre comme moi qui peut s’occuper d'elle toute seule? Qui n'a pas besoin de prendre plein de pilules et des grandes respirations avant de faire quoi que ce soit? Qui ne s'endort pas tout l'après midi parce qu'elle ne fait que des cauchemars ou de l'insomnie la nuit?

Et alors là, je ferai quoi?
Et maintenant... Je fais quoi?

jeudi 4 septembre 2014

My dark passenger est de retour...
Plusieurs semaines que les choses semblaient aller mieux, et depuis deux semaines, après l'annonce injuste de cette promotion refusée, c'est repartit...
Je perds toute motivation pour mon boulot, pour mon avenir, pour tout...
Je m'ennuie tout le temps, je ne fais plus que passer le temps, et là ça fait deux jours que je ne peux même plus aller bosser...
D'après la psy, il faut arrêter l'évitement: c'est à dire me forcer à faire ce que j'évite de faire à cause de Lui...
Mais je suis tellement fatiguée, jour après jour... Je n'arrive plus à faire la différence entre ce qui me fait peur, ce que je n'ai pas envie de faire, et ce que j'ai la flemme de faire...
Deux fois que je suis en contact avec la team de roller derby... Toute proche, juste à dire "Oui". Oui je viens à la Fresh Meat, oui je vais me montrer vulnérable et en compétition avec pleins de nanas que je ne connais pas... Oui je vais faire du sport moi qui suis essoufflée quand je cours après le bus...
J'ai très peur de dire ce "Oui"...
J'ai très peur de tous les Oui... Oui je viens à ta soirée, oui je vais boire un verre, oui je viens pour dîner...
Ce que j'aime c'est mon canapé, mon plaid, mes animaux et le bras de mon homme autour de moi...