mercredi 10 septembre 2014

Après la pluie... le brouillard!

Diagnostic confirmé!
Il semblerait qu'après bientôt deux ans de galère et de médicaments, mon corps, mon esprit ont eu un super ras le bol et ont dit stop! On ne se bat plus... On abandonne...
Dans le jargon médical ça s'appelle une dépression... Un début de dépression en tous cas...
Alors maintenant on fait quoi?
Parce que se battre pendant deux ans pour réussir à sortir de chez soi, pour pouvoir prendre les transports, les ascenseurs, aller là où toute personne normale peut se rendre les yeux fermés sans complètement paniqué, ça ne suffisait pas... Maintenant il faut que ça s'accompagne d'un mal être physique et mental... De crises de larmes injustifiées, d'une absence de motivation absolument généralisée pour tout et n'importe quoi, bien ou mal...J'ai même du mal à suivre une série ou un film... Je ne m’intéresse plus à rien, je me fous de tout: ce qu'on fait, ce qu'on mange, ce qu'on va faire, ce qu'il va y arriver...

La solution temporaire: passer en part time! Et alors qu'après avoir tiré des ficelles, fait des calculs et demandé de l'aide, une journée par semaine de boulot en moins pour ma psy ce ne serait pas assez... Il faudrait ça ET deux heures de boulot de moins par jour... Ce qui équivaut à un peu près 600euros de moins par mois... Et quand je lui parle de l'argument financier (qui bien sûr m'angoisse puisque je suis une personne angoissée), elle me dit que ce n'est que temporaire... Ok... Mais en attendant mon frigo je le rempli comment? Et le temporaire, je commence à le savoir, ça peut durer bien longtemps...

Ce qui compte pour elle c'est que je me reconstruise... Et bien sûr, ça a du sens, et bien sûr c'est ce que je voudrai moi aussi: des journées plus courtes pour rester dans une routine qui est bénéfique pour moi, ne pas me retirer du cycle du travail, et pouvoir après faire un peu de sport, reprendre petit à petit une activité, quelque chose juste pour moi, commencer à dire oui...

Mais je fais comment pour dire oui si je ne peux pas manger pendant tout le mois? Je me mets aux mots croisés? Je n'avais pas vraiment ça en tête...

Elle a aussi mentionné une nostalgie possible de ma vie parisienne... Je suis toujours contente d'être ici, et persuadée que mes problèmes seraient bien pires si j'étais restée, mais ça me manque d'avoir des vrais amis ici... Je sais que c'est de ma faute, je me ferme à tout le monde, je n'arrive pas à dire oui... Et comme d'habitude, je vois rarement des gens que je considère comme des "amis potentiels"...

Enfin, elle pense que la recherche d'un autre travail, quelque chose de moins stressant qui m'épanouirait ne doit pas commencer maintenant, que ça va être trop stressant pour moi.. Alors on abandonne? Pour combien de temps?
Et maintenant je fais quoi? Et je fais comment?

Et par dessus tout ça j'ai très peur de perdre mon Italien. Lui me clame, me crie le contraire, qu'il est là pour moi et qu'il sera toujours là... Mais qui peut supporter tout ça? Et pour combien de temps? Ne viendra t'il pas un moment où il en rencontrera une autre comme moi qui peut s’occuper d'elle toute seule? Qui n'a pas besoin de prendre plein de pilules et des grandes respirations avant de faire quoi que ce soit? Qui ne s'endort pas tout l'après midi parce qu'elle ne fait que des cauchemars ou de l'insomnie la nuit?

Et alors là, je ferai quoi?
Et maintenant... Je fais quoi?

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