mercredi 30 novembre 2011

Panic room...

                Réveillée par une massive crise d’angoisse ce matin. Pourquoi ce matin ? Alors que rater le cours de censure et de lexico me fait super chier… La boule au ventre, complètement paniquée, l’Homme qui me regarde sans comprendre, sans savoir quoi faire et qui cherche une parole rassurante…  Me re-réveiller trois heures plus tard, sans convulsion mais avec la tête en vrac et l’estime de moi au plus bas… Ne pas réussir à suivre mon programme, me retrouver devant mes sujets et la feuille blanche… Cette terrible feuille blanche…

Hier j’ai lâché un peu de mes anxiétés… Il a su quoi me dire… Avant il n’y arrivait pas toujours pourtant… Il croit en moi… Pour de vrai… Pas pour me rassurer… Sur le moment ça m’a fait du bien… Mais ce matin tout était effacé…

C’est la troisième fois que chaque fin d’année me met dans cet état… Je sais bien pourquoi… Je ne peux pas m’empêcher de me demander si celle-ci est la pire, ou si à chaque fois j’oublie et je minimise… Cette fois ci il y a l’appréhension de l’après, de l’année prochaine, de septembre 2012… Que vais-je faire ? Et puis ce stage introuvable… Et cet exposé impossible…

J’hésite à reprendre un traitement…

Cette envie de vomir permanente, cette anxiété qui me fait faire l’autruche et procrastiner… Encore et toujours…

Me fixer des jours, des heures, pour ne jamais les respecter…

Une envie de baisser les bras, même si je sais que je ne le ferai pas…  Ce qui signifie que tout sera fait, comme d’habitude, mais dans l’urgence, parce que je ne carbure que comme ça…

Demain, ils reviennent… Demain je devrai de nouveau leur céder la place, donc tout ranger avant… Je ne me plains pas, c’est pour mon bien, et je m’en veux de ne pas pouvoir aller au dîner… Mais c’est vrai que ça me fait du bien de le revoir aussi, ça me rend parfois un peu nostalgique, mais je ne regrette rien…

Parfois je me demande pourquoi ils croient en moi… Qu’ais je fais donc pour leur prouver qu’ils le pouvaient ? Surestiment-ils mes capacités ? En suis-je vraiment capable ?

Déjà plus de 15heures et toujours en peignoir…  Je me dis qu’après ceci je me mettrai à Molière, je me le dis… Mais vais-je le faire ?

lundi 28 novembre 2011

So i wanna be a roller girl...

                J’ai toujours été très jalouse des gens qui cumulent beaucoup de passions. Qu’il s’agisse de jouer dans un groupe, de peindre, de cuisiner des cupcakes ou de faire de la capoeira… Ce n’est pas qu’il n’y a rien qui m’intéresse, au contraire ! Je souhaiterai faire pleins de choses : de la photo, du piano, du chant, lire, danser, du roller… Alors pourquoi je ne pratique tout cela que si peu ?

On ne va pas revenir sur le sujet de l’article précédent et se contenter d’un « Bouhou c’est mon vilain Homme qui me prend trop de temps ! ». Et ne serait-ce pas un peu trop facile également de considérer que c’est à cause de mes études ? Dans ce cas, comment se fait-il que j’ai le temps de remater Flight of Conchords ? Bon c’est l’exemple piège puisque je le mate avec l’Homme, mais il n’empêche qu’avec ou sans lui, je trouve toujours un moment pour glander devant la télé en picorant des Kinder… Pourquoi je n’emploie pas ces moments à faire des choses plus constructives ? Est-ce la fatigue ? La flemme ? Le fait que je veuille terminer mon emménagement avant de me consacrer à autre chose ? Ou bien veux-je simplement faire trop de choses à la fois ? N’arrivant pas à en déterminer la prioritaire, alors ne faisant rien… Selon les jours, je me rêve en Poison Ivy : terreur en roller et mini-jupe couverte de bleus et portant un protège dents, sur une petite scène avec un groupe, alternant rock péchu au micro et ballades au piano, ou robe fendue et talons hauts attirant tous les regards sur les pistes de dance…

Je regrette souvent que l’on doive passer autant de temps de sa vie à faire des choses qu’on n’a pas envie de faire, rêvant toujours à ce qu’on préfèrerait si un jour on avait un peu plus de temps… J’ai tellement peur que ma vie s’achève sans que je ne me sois accomplie… J’ai tellement peur de finir par devenir tout ce que je ne veux pas…

Parfois, je rêve à ce à quoi ressemblerait mon existence si j’étais rentière ou riche, pas pour les hélicoptères ni les cuisiniers à domicile, mais simplement pour avoir la chance de ne pas travailler, de pouvoir se consacrer uniquement à ses passions…

Là au moins je n’aurai plus besoin d’essayer de choisir laquelle passera en priorité quand j’aurai enfin des horaires stables et des soirées à leur consacrer…
25 ans et déjà super blasée du métro-boulot-dodo… C’est qui le blaireau qui a dit que c’était nos meilleures années ?

vendredi 25 novembre 2011

Vendredi 25 Novembre 2011


Depuis un long moment je suis restée blogless, laissant mon bon vieux skyblog s'éteindre, emportant tout ce qu’il contenait avec lui… Trois ans de photos, de coups de gueule, de billets d’humeur… Un choix délibéré, une partie de ma vie que je voulais voir s’éteindre, renier dans un sens, une personne que je ne reconnaissais plus désormais…

Depuis et bien… Il y a eu énormément de changements, je suppose que c’est normal, que c’est la vie… Je me suis parfois demandé si les choses auraient été les mêmes si mon blog avait toujours existé… Pendant des années je m’en suis servi autant comme exutoire que comme moyen de faire comprendre à mes amis (et mes ennemis d’ailleurs par la même occasion) ce qui se tramait à l’intérieur de ma tête… Devenue blogless, ont-ils réussi à faire la part des choses ? Ont-ils compris que même si je ne l’exprimais plus, je ressentais toujours ?...

Pourquoi recommencer alors ?


Pourquoi recommencer…

Il y a eu beaucoup d’évènements assez difficiles à gérer pour moi ces derniers temps, des évènements qui ont remis en cause et changés beaucoup de choses dans ma vie…

Je ne peux pas m’empêcher de me demander s’ils y pensent, ce qu’ils en pensent, ce qu’ils en savent… Je ne devrai probablement pas, et cela ne veut pas dire que je souhaiterai que les choses redeviennent comme avant, c’est trop tard maintenant, tout est trop différent, on est trop différents…

Enfin je m’égare…

            Je me dis que je démarre à présent une nouvelle étape de ma vie, j’ai 25 ans, dans mon troisième appartement, encore des travaux à faire, en dernière année de fac –pour le moment, une nouvelle relation amoureuse à gérer, un avenir incertain à tracer… Ça devrait en faire des choses à raconter !



            Ces derniers temps je me retrouve dans le paradoxe auquel on est confronté quand on démarre une nouvelle relation amoureuse dans sa dernière année de licence, quand on doit trouver un stage, rendre ses DM de milieu de semestre et tapisser une certaine superficie de murs… (Si si c’est une situation extrêmement commune !) Je me retrouve à passer toutes mes soirées auprès de l’Homme, soirées dont je me délecte quand on n’a pas de prise de becs sur ses ex démoniaques, ses retards perpétuels ou ses blagues déplacées, et bien évidemment, le reste s’en ressent : je n’ai pas trouvé de stage, je prends du retard dans mon planning extrêmement élaboré de rendu de devoirs, et mon papier peint s’entasse dans mes pièces transitoires depuis… Trop longtemps pour que je puisse me l’avouer… Si l’on ajoute à cela mes tentatives désespérées de perdre du poids magiquement, en mangeant des escargots pralinés… Je constate que mon bonheur sentimental ne semble pas très compatible avec mes obligations de la vie quotidienne… N’est-on pas plus productifs lorsqu’on avance solo ? Je ne remets pas en cause mon désir et ma volonté d’être avec l’Homme, mais quand on a envie de se voir tout le temps, comment on trouve le temps de faire tout le reste ? Doit-on vivre pour deux ou pour soi ? Je sais qu’il y a des choix que je ferai peu importe le contexte, mais ne laisse je pas de côté beaucoup d’autres choses qui me font être moi ? Si quelqu’un a une solution miracle, une formule pour avoir le don d’ubiquité peut être… Je suis preneuse !

En attendant… Je fais de mon mieux pour que tout coexiste, laissant de coté des fantasmes artistiques, ceux-ci ne me semblant pas être les plus importants à ce moment précis, mais ayant peur parfois de me réveiller dans 15ans étant celle que je ne voulais surtout pas être…

Ca a réellement quelque chose de terrifiant d’arriver à ce moment dans sa vie où on ne sait dans quelle direction nos choix vont nous diriger, tout en ayant l’impression qu’ils sont sans retour…
Ouaip avoir 25ans en tous cas ça n’élude pas le fait de se poser toujours autant de questions…