samedi 12 septembre 2015

Mes vacances à moi

Jpense qu'avant (ou pour les gens "normaux"), partir en vacances n'était synonyme que de joie, d'anticipation, d'excitation...
Pour moi partir en vacances c'est au mois trois semaines d'angoisse AVANT.

Il y a le stress de ne pas être assez bien préparée, l'itinéraire est vérifié 50 fois, je m'assure d'avoir assez de temps pour chaque correspondance au cas où un tremblement de terre m'empêcherai d'être là à l'heure indiquée...J'achète mon guide, je lis TOUT, je sélectionne ce que je veux faire, pour m'assurer qu'il y aura assez à faire, et aussi j'anticipe... Cette jolie tour avec superbe vue sur la ville... Ah bah non qui dit tour dit escalier en tourniquet ou ascenceur tout riquiqui et blindé, on oublie...
Ensuite j'ai peur de paniquer sur le trajet. Et ça me fait paniquer avant le trajet... Logique...
En général une fois partie, une fois en chemin, tout va mieux! Je dis en général parce qu'après avoir passé 1h30 de trop dans le hall des départs et vu le minuscule coucou de TAP qui allait m'emmener au Portugal, j'ai eu besoin de ma pillule magique...
Si seulement une fois arrivée je pouvais me détendre...
Il faut que j'appréhende mon nouvel espace... Parce que maintenant, cet espace inconnu, qu'il me plaise ou non, il va devenir ma "safe place". Alors j'essaie de faire au mieux: le lit/le coté près de la fenêtre, je repère les interrupteurs, je m'assure d'avoir toujours à boire...
Ensuite y a les sorties, parce qu'on ne part pas en vacances pour rester enfermée dans un (e)hôtel/appart/maison... Là ça se gâte énormément...
En général, les vacances c'est l'été... Je me retrouve confrontée à la chaleur. Je pourrai écrire tout un article sur la chaleur et moi, mais résumons simplement en disant que c'est la source numéro 1 de mon inconfort, inconfort suprême qui ne s'arrête jamais... La chaleur, en plus du "pfou il fait chaud" me fait très facilement vaciller, perdre toutes mes forces, avoir le tourni... Bref! Donc me voilà dans des rues inconnues à devoir braver la chaleur pour... Aller dans des lieux hautement touristiques, bien entendu! Et qui dit touristiques dit blindés de monde...
Chaque nouvelle activité devient un challenge, une épreuve... Vais-je réussir à la faire sans vaciller, m'écrouler, sans bonbon magique, sans pleurer, ou sans ressentir cet inconfort permanent?
Je vous aide, c'est non.
En vacances je suis constamment stressée.
Je me bourre aux bonbons (magiques toujours), je m'assure d'avoir de l'eau sur moi, et je perds le plaisir de manger puisque mon estomac est tellement serré que la question du : comment ça va passer? se pose à chaque repas... Histoire d'ajouter un peu plus de choses sur lesquelles stresser...
Après je reviens de vacances, et je suis encore plus fatiguée que quand je suis partie...
Ne vous méprenez pas, il y a de bons moments dans cette tempête de changements stressants ! Quand j'ai pris mon bonbon, en général je me sens mieux, et je peux profiter de quelques moments vraiment juste sympa. J'en ai moins que les autres tout simplement...
Je me rends compte qu'il m'est vraiment de plus en plus difficile d'être entourée de gens en permanence, même si je les aime très fort, même si je suis super contente de les voir... J'ai besoin de mon espace, de mon intimité, de calme et de liberté...
En tous cas l'année prochaine la chaleur ne sera plus un problème puisque ce sera direction l'Islande ! Mais je suis bien persuadée que ce pays aura aussi son lot d'angoisses inattendues!