mardi 11 décembre 2012

Alors que j'ai tout fait pour l'enfouir au fond de moi, pour essayer de l'emprisonner à coups de respiration yogatesques, de fins stratagèmes, mon dark passenger a trouvé le moyen de passer au dessus. Avec un très mauvais timing, évidemment, sinon je suppose que ce n'est pas marrant!
Au lieu de ce pincement au sternum habituelle, je ressens maintenant quasiment en permanence une boule d'angoisse coincée dans ma gorge, ce qui fait que j'ai du mal à avaler quoi que ce soit de solide. Et quand j'ai peur, elle m'envoie de charmantes nausées bien élégantes.
Les deux jours qui ont précédés mon voyage, je les ais passés à pleurer toutes les dix minutes. A pleurer dés que j'y pensais. Et à me sentir incroyablement coupable... Ce week end, c'était son cadeau d'anniversaire, et au lieu de me réjouir de passer deux jours avec lui dans une charmante ville qui m'était inconnue, dans un super hôtel que j'ai mis tant de temps à sélectionner, je n'ai qu'eu peur... De quoi exactement? C'est bien là le problème... Peur de n'être pas bien... Peur de faire une crise, de ne pas réussir à me calmer, de devenir une folle hystérique qui tape sur les vitres du tgv et effraie tous ses passagers... Ce n'est bien évidemment pas ce qui s'est passé... Mais même une fois là bas, même une fois avec mon homme, l'angoisse ne s'atténue pas... En permanence, j'ai peur... En permanence, je me sens mal... Sans jamais savoir pourquoi... Alors j'étais toujours un peu ailleurs, un peu dans ma tête, un peu perdue... Devoir toujours penser à me contrôler, anticiper chaque déplacement, chaque endroit où nous allions nous rendre, pour essayer de m'y sentir -non pas à l'aise, mais un peu moins mal qu'ailleurs... Une nouvelle crise dans un musée...
Je m'en veux et je me sens anormale... Parce que personne ne comprend, personne ne peut se mettre à ma place... A part bien sûr ceux qui le vivent, mais ais je envie d'avoir leur feedback? Ais je envie d'entendre que ça ne s'en ira peut être jamais? Qu'on arrive simplement à faire avec? Je ne veux pas faire avec, je veux redevenir normale...
Plus l'envie de rien faire, plus le goût de rien... Manger, sortir, rire... Je ne me sens en sécurité plus que chez moi... Et encore...
Je me sens en sécurité allongée dans ses bras...
J'attends vendredi, comme une délivrance, même si ce n'est que le début... Si les choses ne font qu'empirer? C'est difficile à dire... Je pense qu'effectivement ça m’obnubile bien plus qu'avant, mais je pense que mes nerfs sont aujourd'hui trop fatigués pour partir en sucette... Ca fait moins mal, ça fait moins peur de simplement pleurer...

mardi 4 décembre 2012

Guess who's back?


Il est bien connu que lorsque les choses vont bien dans notre vie, l’inspiration s’enfuit, le besoin d’écrire n’est plus…
Donc tout va bien ?
Un boulot, un peu de sous, des projets, toujours mon hollandais... Same old, same old…
Et donc, toujours mon dark passenger… Quatre mois depuis son premier come-back… Il ne vient plus me surprendre de la même manière, j’ai repris l’entrainement, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas… Je le vois venir, s’insinuer doucement dans ma tête, dans mon sternum, dans mon estomac… Seulement je lutte, je lutte de toutes mes forces, parce que je ne veux pas devenir l’image qu’il m’envoie dans mes moments de faiblesse… Je refuse de me cloîtrer, de le laisser me dominer, peu importe ce que ça me coute, peu importe que chaque jour soit un putain d’effort, qu’il faille que j’avale quelques pilules pour me passer de celles sous ordonnance, que je dorme mal… Je sais que j’y arriverai… Je refuse de le laisser me contrôler… Je refuse de croire que c’est possible ! J’ai déjà surmonté bien pire. Il ne va pas venir foutre la merde alors que tout va bien…
En en parlant l’autre jour avec Miaou, on est resté pantois devant l’absence de raison pour son retour… Est-ce simplement un cercle vicieux depuis l’Espagne, mon dark passenger se nourrit-il de lui-même ? Ou bien dois-je m’attendre à ce qu’un spécialiste me répète le « diagnostic » de l’autre : allergie au bonheur ? Peut-être qu’il y avait une part de vérité dans sa connerie… Peut-être que le bonheur m’angoisse… Pas parce que je n’aime pas être heureuse, ça non, pour une fois, j’en suis fort aise ! Peut-être parce que j’ai peur que tout se casse la gueule… Même si ça n’explique pas pourquoi mon dark passenger se manifeste dans le tramway…
Un jour peut-être, tout ira comme sur des roulettes…
Un jour peut-être, la vie décidera que j’ai le droit de faire ce que j’ai envie de faire, et ne me punira pas d’un genou en vrac pour une durée indéterminée alors que je n’ai qu’une envie c’est de swinguer…

lundi 22 octobre 2012

Les lunettes sur le nez


                Le chômage très ennuyeux de ces derniers temps m’a au moins permis de rattraper du retard niveau bouquins ramenés du stage. Que je les prenne au pif ou par réel intérêt sur ma belle étagère échelle du salon, j’en ai dévoré plusieurs en un temps record ! Notamment mon premier Françoise Sagan (même si l’exemple est mal choisi puisque celui-ci je l’ai trouvé dans une brocante dans un quartier rupin avec un homme dont je n’ai pas envie de me souvenir), Les Merveilleux Nuages. J’ai enfin compris pourquoi Sagan était une référence de la littérature française. Je m’étais imaginé que son écriture ressemblait à celle de Marguerite Duras, qui m’avait pas mal ennuyée avec son Amant, mais rien de tel. Chez Françoise, on sent la recherche dans le choix de chaque mot, même si l’histoire est somme toute, assez banale, je me suis reconnue dans son personnage principal, cette pauvre Josie qui se pose tant de questions sur l’amour et sur ce que la vie devrait être, ou ne pas être… J’ai été un peu déçue par la fin cependant, mais je ne spoilerai pas mes humbles lecteurs, qui j’en suis sûre, sont déjà en chemin vers leur libraire de quartier préféré pour savoir si je dis vrai. En tous cas, j’ai aimé ce livre, je l’ai trouvé intelligent, remarquablement bien écrit, et intriguant… Ça m’a donné envie d’en lire d’autres, alors pourquoi pas le classique Bonjour tristesse, on verra ça à ma prochaine virée fnac  chez mon petit libraire de quartier.

J’ai aussi absolument dévoré le premier roman de Nick Sagan, Idlewild. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Nick, c’était le petit garçon qui souhaitait le bonjour aux potentiels aliens via une sonde spatiale en 1977. Je ne sais pas si ça mérite d’être précisé sur une quatrième de couverture pour attirer les lecteurs de science-fiction… A mon avis, indiquer qu’il a écrit des scénarios pour la série Star Trek aurait été un brin plus efficace… Enfin qui sait, peut-être que l’idée que le monsieur ait été entendu par de potentiels extraterrestres attire le paddawan… Bref ! Je ne suis pas une grande lectrice de science-fiction, à part quelques Philip K. Dick (influence fraternelle oblige), mais bon pourquoi pas, j’aimais bien la couverture qui m’a plongée dans une grande perplexité : roman d’anticipation ? Post apocalyptique ? Pour adolescents fan de Hunger Games ? Et bien j’ai été enchantée ! Après avoir été un peu déboussolée dans les premiers chapitres par pléthore de personnages possédant deux à trois noms chacun, et les deux récits en alternance, je me suis laissée entraînée par cette histoire complètement hallucinante. Je pense bien sûr que le désarroi dans lequel nous mettent les premiers chapitres est intentionnel, comme un test que nous imposerait l’auteur : mérite-t-on de lire la suite ? Je me suis dit que oui, que si j’étais venue à bout de Tolstoï, Sagan n’allait pas m’arrêter et grand bien m’a pris ! Cette satire de la technologie trahissant la détresse humaine est extrêmement bien foutue ! C’est vraiment le genre de livre qu’on lit de bout en bout, malgré la fatigue et les yeux qui piquent ! Quand à expliquer réellement de quoi ça parle… Un jeune homme se réveille en ayant perdu la mémoire. La seule chose qu’il sait, c’est que Lazare est mort, qu’il l’a peut être tué, sans qu’il se souvienne qui est Lazare. Ooooouh suspense ! Mais très vite, on se pose beaucoup d’autres questions dont on espère trouver les réponses dans le chapitre suivant, et puis deux jours après la première page on se rend compte qu’il n’y en a plus, mais on en redemande ! Même si après ces centaines de pages, je suis toujours dubitative quant au public pour lequel ce livre est destiné… L’âge des personnages et les petites histoires d’amour tendent vers la littérature pour « vieux adolescents » ou « jeunes adultes », mais le langage et certaines scènes me paraissent plus appropriés pour un lectorat adulte. Sans parler des références récurrentes à Lovecraft. En même temps, qui suis-je pour savoir ce que contiennent les bouquins pour ados d’aujourd’hui ? On n’en est plus aux séries de mon époque où il fallait cinq ou six romans avant qu’une des baby sitters du club embrasse enfin un garçon !

Bref alors que j’ai commencé un troisième roman dont je ne pense pas encore grand-chose pour le moment, voilà que je ne suis déjà plus une adepte du pôle emploi, et que je vais pouvoir renflouer les caisses, ce qui va faire bien plaisir à mon banquier, en côtoyant ma nouvelle potesse Cyndra ! On verra bien ce que ça donne !
(oui oui on parle bien de l'éléphante, pas de la jolie dame dessus!)

(Petite parenthèse pour vous dire que je suis toujours très étonnée de découvrir que j’ai des lecteurs en Allemagne, en Russie, et même en Corée du Sud… Qui diable peut bien avoir envie de me lire de tout là-bas ?)

samedi 13 octobre 2012

My dark passenger...


 Ça a recommencé... Alors que j'étais en plein week end avec mes potos, que je m'amusais vraiment... Ce noeud dans la poitrine, la gorge qui se serre, l'estomac retourné... Sur le moment je me suis dit que ce n'était rien, probablement la fatigue, l'alcool de la veille...
Et puis il y a eu le trajet en bus... Qui s'était passé sans aucun problème à l'aller et qui a été un total enfer au retour... La panique, l'envie de vomir qui monte, la peur, la sensation d'être étouffée, le froid et les fourmis dans les mains... La peur surtout la peur...
Mais de même, je me suis dit que ce n'était rien, que ça allait passer...
Et puis j'ai un peu oublié, je n'ai pas essayé de comprendre...
Et quand je suis repartie voir mon homme, cette panique hystérique dans la voiture, sans aucune raison... Se mettre à pleurer quand il me dit juste qu'on va repartir... Avoir peur de prendre le train, de monter dans un manège...
Maintenant je suis rentrée... Et seule sur mon canapé, je ressens toujours cette sensation de nausée et de gorge serrée... Parce que j'attends un appel pour le boulot, parce que je ne sais pas ce que je vais faire de ma vie, parce que... Je ne sais même pas pourquoi parfois...
Il parait qu'on doit analyser d'où vient l'angoisse pour réussir à la faire passer... Mais comment savoir? Et surtout, pourquoi?...
Ca faisait des années que tout allait mieux, que je pensais avoir appris à les gérer, qu'elles me laissaient tranquille... Pourquoi ce come back soudain? Qu'est ce qui a changé? J'ai pourtant vécu des choses dures qui auraient pus les déclencher auparavant, alors pourquoi maintenant?
Evidemment, ça m'angoisse encore plus...
Je sais que c'est là, en moi, même si je ne comprendrai peut être jamais pourquoi... J'ai pourtant l'impression d'être une "bad ass girl", je déteste me retrouver au stade enfantin où j'ai besoin qu'on m'aide, qu'on me tienne la main, où j'ai l'impression que je vais mourir...
Pourquoi maintenant, pourquoi maintenant que tout va bien?

jeudi 13 septembre 2012

Youpi!


             Aujourd’hui, Princesse Saphir a découvert Pôle emploi… Ca fait déjà un moment que j’ai déchanté quand à trouver du boulot dans mon domaine, quand je vois les compétences qu’ils osent demander pour les postes et les paies qu’ils offrent… Sérieusement ? Un bac +5 et deux ans d’expérience minimum pour être vendeuse en librairie ?
Ca fait un moment que je m’étais rendu compte que ma vie d’adulte ne ressemblerait pas à celle que je m’étais imaginée, mais plus j’avance plus je déchante… Pourtant, j’ai on ne peut plus de volonté et surtout, surtout, je ne veux plus vivre aux crochets de ma Mum. Aussi adorable soit-elle (parce que oui ma Mum c’est la meilleure), j’ai l’impression d’être une déception pour elle ces derniers temps… Probablement parce que j’ai du mal à réfréner mes envies de tapage de code pin… Même si je n’ai pas vraiment eu l’impression de l’avoir beaucoup tapé ces derniers temps…
Donc maintenant, pour lui prouver ma bonne foi, on va rendre ma vie de chômeuse encore plus déprimante en éliminant quasi toutes les activités payantes, surtout tant que je n’aurai pas touché des allocs, le RSA ou n’importe quoi qui ne viendra pas de sa poche…
Hier, petit coup de blues, accentué en voyant mon Hollandais à la webcam… Même si au final il a su me redonner le sourire, on est toujours dans cette situation qu’on espère temporaire sans trop savoir comment y remédier… Pour une fois que le Zazazou (le vrai, pas son homonyme masculin) fait son come-back dans ma vie, vais-je devoir l’abandonner pour quelques centaines de kilomètres ?
Pleins de questions dans ma tête… Vais-je devoir retenter le master l’année prochaine histoire d’approcher un peu plus mes ambitions professionnelles ? Que vais-je faire en attendant ? Devrais-je tout de même partir en Nouvelle Zélande ? Encore plus loin de mon hollandais… Vais-je trouver du boulot pour remplir le compte avant de partir ?
Et je vois tous mes amis avancer, dans des domaines différents… Quant à moi… Où suis-je encore ? Où vais-je ? Est-ce que je le saurai un jour ?

mercredi 15 août 2012


Un an et quatre mois que ma dernière relation longue s'est terminée... Un an et quatre mois que j'enchaine les "petites" relations, que j'accumule les échecs, les espoirs déçus, et le mal être qui suit chacune d'entre elles...
Un an et quatre mois à ne pas comprendre pourquoi... A toujours essayer, toujours y croire... Parfois plus que d'autres...
Et un séjour à Budapest pour comprendre...
10 jours de totale coupure avec le monde extérieur, le monde réel, 10 jours de liberté totale à n'être que moi, au gré de mes envies, au gré du vent, au gré du hasard...
Et je crois avoir enfin compris ce qui n'allait pas... L'avoir compris entraine nécessairement un sacrifice, un sacrifice que peut être pas mal de gens ne comprendront pas, interpreteront d'une mauvaise manière, ou simplement ne le verrons même pas... Les raisons paraitront obscures au même niveau pour pas mal de gens, on ne me croira pas, on comprendra autre chose...
Mais tant pis, je sais que c'est ce qu'il fallait faire, je sais maintenant ce qu'il faut faire et même si c'est difficile, je me sens mieux parce que je sais qu'un de mes probèmes récurents touche à sa fin... Enfin je comprends...
Quand à mon avenir, plusieurs idées, plusieurs plans qui se profilent, des sérieux, des impulsifs, des rêves... On verra... On a tout le temps...

mercredi 11 juillet 2012


Le changement ça fait peur… Surtout quand rien ne se passe jamais comme on l’avait imaginé, comme on l’a vu dans les films… On ne rencontre pas forcément l’homme de sa vie en sachant tout de suite que c’est lui, on ne finit pas forcément par bosser dans la voie qu’on s’était choisie, on ne fait pas tout ce qu’on aurait aimé faire, on ne devient pas qui l’on souhaitait devenir… Doit-on pour autant déprimer, incessamment, sur combien on a vieillit, sur où est ce qu’on en est maintenant ? Doit-on se comparer à nos amis facebook qui semblent pour certains plus accomplis que nous ? C’est quoi aujourd’hui avoir 26ans ? Encore des ados, de jeunes adultes, de vrais adultes ? A quoi ça sert de se dire que dans quatre ans on aura 30ans, et dans 14, 40 ? Ils veulent dire quoi ces chiffres ? Qui a décrété qu’il y avait un schéma à suivre, que tout le monde devait en passer par là ?
                Malheureusement, même en restant optimistes, en se disant qu’on a encore plein de temps devant soi, on a aussi l’expérience, une petite dira- t-on, qui nous empêche parfois de profiter de la vie comme avant, de vivre sans voir les conséquences… Faire un tour du super vominator 400 à la fête foraine, aujourd’hui on y pense à deux fois alors qu’il y a cinq ans on serait déjà dedans, tant pis pour la choucroute qu’on a mangé avant ! C’est la même chose avec le boulot, on baisse ses idéaux, on est prêt à plus de compromis, on réalise qu’il y a peu de chance qu’on finisse dans notre superbe villa avec piscine intérieure chauffée et jacuzzi dans le jardin… Avec les relations, on ne s’emballe plus comme avant, on sait ce que c’est de souffrir, on se blinde, on se protège, on regarde les aouts de la personne sur le papier, et on oublie parfois que notre cœur a des choses à dire… A se demander si à notre âge on se souvient qu’on a un cœur… Quand on rentre dans sa vingtaine, beaucoup de gens nous disent que ce sont les meilleures années de notre vie mais je n’en suis vraiment pas persuadée. Dans la vingtaine on construit les bases de sa vie. La dizaine c’était la fête, la découverte de tout, les bonbons, les potes, les bières, les boîtes, les premiers concerts, les premiers amours… Dans la vingtaine on ne voit plus ses études de la même manière, ça devient quelque chose d’extrêmement important, on découvre l’indépendance (totale ou partielle), le frigo vide, la vaisselle qui s’entasse… L’administration… Celle de la fac, de la secu, de la caf, du chômage, des impôts… Le monde du travail… Les petits boulots merdiques qui ne rapportent rien et nous bouffent toute notre énergie, les stages éreintants, les boss impitoyables, les entretiens d’embauche, le peaufinage du CV… Et puis nos relations amoureuses changent, faut penser à l’avenir maintenant… On a des potes qui se marient, qui font des mômes… Nous on hésite… S’engager… Vivre avec quelqu’un H24 alors qu’il y a si peu de temps qu’on a appris à vivre tout seul… On ne vit plus nos relations au jour le jour, maintenant on pèse tout et rien, va-t-on le supporter, l’aimer toute sa vie ? Et lui ? En a-t-il envie ? En ais-je envie ? Faire des projets trois mois à l’avance, ça met la pression…
                Mais malgré tout, la vingtaine, c’est regarder ceux de la dizaine qui croient tout savoir en souriant, parce qu’on sait ce qui les attend, ce sont les supers voyages avec les potes ou en couple qu’on ne pouvait pas s’offrir avant, la liberté de faire vraiment tout ce qui nous plait pour peu qu’on ait le courage de, et aussi garder l’espoir, parce qu’à ce qu’il parait la trentaine ça déchire !


dimanche 1 juillet 2012

Et bien ça c'est fait!


C'est officiel je suis diplomée! Trois ans qui ont enfin portés leur fruit et vont me donner un petit bout de papier et un niveau bac +3... Après six ans d'études il était temps.
Bien sûr je suis contente et assez fière de moi au final, mais ça fait trois ans que ma vie était toute tracée et maintenant elle me semble juste si incertaine... Que faire l'année prochaine? Renchainer pour deux ans, faire un master, jouer la sécurité, ou travailler pour de vrai? Ou bien en profiter pour prendre le large? Travailler au large? Etudier au large? Pour l'instant je me focalise sur mes vacances, quasiment presque un mois de passé déja, il serait temps que je fasse quelque chose de celles ci... Je ne veux pas faire l'autruche comme d'habitude, mais je n'arrive pas à me décider...
Ca fait un moment que j'essaie de ne plus trop réfléchir, de simplement vivre et profiter... Ca a l'air de porter ses fruits pour le moment, mais j'ai parfois peur qu'en parler ici me porte la poisse...
Une super soirée d'anniversaire hier que je n'ai pas vus passer, et mes potos qui m'ont fait le meilleur cadeau qui soit: un week end avec eux. J'ai super hâte!!!
Un peu déçue de l'absence de certaines personnes également, celles qui avaient une bonne excuse, celles qui n'en avaient pas et celles qui n'ont pas pris la peine d'en donner. Un coup de nostalgie sur d'autres avant hier devant un film qu'on ne citera pas, mais il m'a suffit de me souvenir qu'elles n'ont même pas pris la peine de poster une ligne sur mon facebook pour mon anniversaire pour me rappeller que les choses sont bien telles qu'elles sont.
Je me sens plutot bien... Même si aujourd'hui je loque encore en pyj sur mon canap en repoussant l'heure de la serpillière sur mon sol répugnant qui sent le CCChose!
Et j'espère tellement qu'on va pouvoir recommencer ça à la montagne la semaine prochaine!

dimanche 17 juin 2012

Toujours jamais


Apparemment, mon année est validée, et avec, mon diplôme. Bon évidemment, quelques formalités administratives à régler auparavant, la fac ne serait pas la fac si on pouvait la quitter aussi facilement, sans rebondissements de dernière minute…  Donc ça y est, licence en poche, le plan pour trois ans est terminé… 

Et maintenant ? Et maintenant…

Maintenant j’ai un peu peur… Retarder l’échéance en renchainant sur deux nouvelles années ? Travailler ? Partir à l’étranger ? Je fais face à l’inconnu et cela m’effraie…

Mes démons qui ressortent, mes hormones qui s’emballent, ma petite tête qui fume…

Toujours la même rengaine…

Je voudrai tellement que les choses changent pourtant…
Sans pouvoir m’empêcher de penser que tout vient de moi…
Encore et toujours de moi…


lundi 11 juin 2012


                Dans mon immersion télévisuelle  et jeux vidéoesque de ce début de vacances, forcément je pense…
Ce soir je pense principalement à Liline… 
Un film que je pensais être une comédie légère et qui était très loin d’en être une a fait remonter beaucoup de choses… Son visage à elle… Son visage à lui…   
Je me sens coupable, je ne sais pas si j’ai fait ce qu’il fallait, je regarde les conséquences que ça a eu dans nos vies, tout ce qui a changé depuis… Pourquoi on n’est plus amies, sans en avoir jamais vraiment parlé, même si des choses ont dû être répétées et déformées des deux côtés…  Du mien tout est clair, je connais mes raisons, mais les connait-elle ? Je me demande parfois si les choses auraient été différentes si Liline était toujours là, si nous n’avions pas traversé cette épreuve chacune dans notre coin, sans nous comprendre, sans nous parler… Avons-nous eu besoin de nous séparer, parce qu’être ensembles nous rappelait trop ce que nous avions perdu ? Ce qui nous rattachait l’une à l’autre depuis quelques temps sans que nous ne nous en rendions compte ? J’avoue que je ne comprendrai peut être jamais pourquoi nous n’avons pas pu affronter cela ensembles, pourquoi cela nous a séparées… Pas que je le regrette…  Je pense que la vie nous avait déjà pas mal éloignées sans que nous voulions le remarquer… Quand même… Parfois ça me fait bizarre de ne plus l’avoir dans ma vie… Peut-être que nos façons de gérer la douleur étaient trop différentes…
Je pense toujours à Liline et à Cédric, même aussi longtemps après… A leur façon différente de gérer tout ça, à ces sensations horribles de déjà-vu, de cercle vicieux du cauchemar…
Pourquoi c’est si dur de perdre quelqu’un alors qu’on peut choisir d’en perdre d’autres qui nous étaient pourtant tout aussi proches ?
                …
                Ce week end j’avais préparé un grand geste romantique, conseillée par mes trois ex préférés, pour ne pas perdre une de ces personnes… J’avoue avoir été presque déçue de ne pas avoir besoin de le faire finalement… Pour une fois… Pour une fois que je m’implique, que je laisse ma fierté de côté…
C’est difficile, à force de rencontrer des gens, d’en fréquenter sentimentalement, on perd cette candeur, cette certitude qu’on va trouver la bonne personne, voir même qu’elle existe… On se perd dans des listes de critères interminables de ce qu’on pense vouloir et éviter… En plus de l’entente, de l’alchimie, on veut des centres d’intérêts communs, le même style de vie, les mêmes perspectives d’avenir, il ne faut pas que ça aille trop vite, trop lentement, tout est calculé, depuis la première rencontre… Et on compare ! Comment s’en empêcher ? Comme si on pouvait trouver quelqu’un qui regrouperait tout le bon qu’on a trouvé dans nos anciennes relations sans avoir un seul des mauvais côtés ! On ne sait plus écouter son cœur, parce que même si tout va bien, on va trouver le détail, le petit truc sur la liste qui ne va pas et qui va nous faire réfléchir au fait que ça ne fonctionnera pas…
Ce week end, j’ai voulu écouter mon cœur. Même si ma tête m’a dit que c’était stupide, insensé, irresponsable, du grand n’importe quoi, j’ai voulu sortir le Ted Mosby qui sommeille en moi…
Pour une fois, ne pas laisser partir quelqu’un qui compte pour moi…
Maintenant faudrait se focaliser sur ne pas perdre tous les autres. Je fais des efforts, mais je sais qu’il me reste encore du travail…
Après toutes ces années je n’en reviens toujours pas qu’il y ait des gens qui puissent m’aimer en me connaissant si bien… Et qui parviennent toujours à creuser ma carapace et à faire en sorte que j’ai autant besoin d’eux…  
               
Enfin un week end riche en émotions même si pauvre en sortie, cinq mois de boulot intensif ont fait de moi une ermite pour une semaine… Mais demain, cheer up, heads up, c’est lundi, nouvelle semaine, bientôt mon anniversaire, et tellement de choses à faire ! Une en particulier que je n’en peux plus d’attendre, je dois l’avouer…

jeudi 7 juin 2012

Where do we go from here?


         Where do we go from here ?...


Le temps passe, tout le monde évolue mais moi pas… Perpétuellement refaire ce même schéma… Perpétuellement m’amouracher de mecs qui ne veulent pas vraiment de moi… Pourquoi ?

Je sors avec les mecs trop vite ? Je suis tellement différente de ce que je semble être ? Je suis non aimable ?

J’en ai marre de toujours me prendre des claques, à force j’en deviens insensible, à force plus rien ne me touche, je me fous de tout… A quoi bon s’attacher aux gens puisqu’ils vous laisseront tomber un jour ou l’autre ? Pour une autre, pour un autre, pour des autres…

Toujours faire semblant, rire, faire la fête comme si de rien n’était… Ne pas montrer qu’on souffre de ce nouvel échec…

Pendant combien de temps encore je vais rencontrer des hommes qui me plaisent et à qui je plais ? Combien de temps avant qu’ils soient de moins en moins nombreux ? Combien de temps avant qu’il n’y en ait plus du tout ?

Apprendre à ne pas se laisser aller, à ne pas trop s’ouvrir parce que plus tu le fais, plus tu tombes de haut…

N’avoir besoin de personne…

Toujours tout faire sortir par la colère… Avec toujours en face de l’incompréhension…

Ca existe vraiment l’amour ? Ou c’est une idée des chanceux qui se sont trouvés vite ? A force d’essayer, on finit par être désabusé… On finit par trop s’interroger, on finit par prévoir la fin avant même d’avoir commencé…

L’amour tel que je le vois je crois vraiment qu’il n’existe pas… En tous cas pas pour moi…

mercredi 23 mai 2012

Sometimes it's hard to keep on running...


Run

Running all the time 
Running to the future 
With you right by my side 



Me
I'm the one you chose
Out of all the people
You wanted me the most
I'm so sorry that I'm falling
Help me up lets keep on running
Don't let me fall out of love




Running, running
As fast as we can
(Do you think we'll make it?
(Do you think we'll make it?)
We're running
Keep holding my hand
It's so we don't get separated



Be
Be the one I need
Be the one I trust most
Don't stop inspiring me
Sometimes it's hard to keep on running
We work so much to keep it going
Don't make me want to give up






Running, running
As fast as we can
(Do you think we'll make it?
(Do you think we'll make it?)
We're running
Keep holding my hand
It's so we don't get separated

Running, running
As fast as we can
(Do you think we'll make it?
(Do you think we'll make it?)
We're running
Keep holding my hand
It's so we don't get separated

(The future)




dimanche 20 mai 2012


                Dans la vie on rencontre parfois des pseudos psychologues qui s’imaginent nous avoir complètement cernés, compris, pigés de A à Z et qui se mettent en tête cette idée de nous « réparer ». Sans doute s’imaginent ils être des personnes accomplies, qui n’ont besoin d’aucun travail sur eux-mêmes, dotés d’une vie parfaite et merveilleuse qui leur donnerait le droit, non pas de donner des conseils, mais carrément des directives de vie. Parce qu’eux, eux qui te connaissent par cœur, savent bien évidemment ce qui est bien pour toi…

Et même lorsqu’on essaie de leur faire comprendre qu’on n’est pas si abimé que cela, pas si simple non plus, ils restent sur leur position et t’inventent une liste de problèmes et de difficultés totalement insurmontables.
Ok…

A quel moment ils se mettent en question ? A quel moment ils réfléchissent et se disent que peut être, ils ne connaissent que la partie émergée de l’iceberg ? A quel moment ils se rendent compte qu’on se contrefout de leur opinion ?
Avoir un psychiatre à distance, qui n’a aucune idée de ce qu’est ma vie, de ce que sont mes rêves, mes doutes, et mes envies, je n’en vois pas tellement l’intérêt… Surtout quand le psychiatre en question est un total désaxé qui lui, aurait probablement besoin de se faire psychanalyser par un professionnel…

Quel est l’intérêt de réapparaitre dans la vie des gens quand ils n’ont rien demandé, pour leur balancer des vacheries ensuite ?

Est-ce encore une stratégie machiavélique pour tenter d’asservir la gente féminine, leur rappeler qu’on est là, qu’on les observe ? Une pathétique tentative de ne pas se faire oublier ?

Comment peuvent-ils penser qu’on a besoin d’eux quand on les a soi-même éliminés sans aucun regret de notre existence ?

Pourquoi ne comprennent ils pas que l’amour, ce n’est pas essayer de changer les gens, mais de les aimer tels qu’ils sont ?

Il aura au moins gagné un article… Qu’il ne manquera pas d’analyser, d’interpréter, et de commenter, comme à son habitude…

S’il pouvait simplement oublier mon numéro de téléphone, et se contenter de balancer ses conneries à des nanas plus naïves que moi…

Mon seul problème, c’était toi…

jeudi 17 mai 2012


J'ai peur...
Je sens mon coeur serré par l'angoisse...
J'ai peur de tout, de tout et de rien...
Je voudrais vivre sous mon plaid et regarder des choses qui ne me font penser à rien... Malheureusement à force j'ai mal au dos et tout me fait penser à tout...
Aujourd'hui c'est cette lettre recommandée mystérieuse... Le passé m'a montré qu'il s'agissait rarement d'une bonne nouvelle et les fantômes de mon passé me poursuivent...
Des années à faire l'autruche, à vivre comme si rien de tout cela n'était jamais arrivé... Tout en sachant qu'un jour, n'importe quand, ça peut me retomber dessus... Vivre en sachant que son avenir est entre parenthèses...
Juste cette envie de fuir, de tout effacer, de tout recommencer...
Ca me manque tellement de me sentir protégée, en sécurité... D'être dans les bras de quelqu'un qui me caresse les cheveux en me disant de ne pas m’inquiéter, que tout ira bien... Et que tout aille bien...
Je parlais récemment du fait qu'il me faut pour être heureuse dans une relation, un mec qui joue un rôle de père... Mais que c'est quelque chose qui fait fuir la gente masculine, qui fait peur... J'ai besoin d'énormément d'attention, de soutien... Tout en voulant conserver une certaine indépendance... C'est étrange parce que je dis ça mais quand je suis amoureuse, que je le montre ou pas, je suis extrêmement dépendante à l'autre.
J'ai besoin qu'on me pousse et qu'on me rassure et qu'on croit en moi... Sinon je ne peux rien faire...
J'en veux tellement à mon géniteur... Il m'a bousillée... Lui et ceux qui en ont ensuite profité...
Je suis fatiguée de faire semblant, d'être forte... De voir ma vie ressembler de moins en moins à ce que je voulais qu'elle soit... Je ne sais plus aujourd'hui à quoi je rêve, pourquoi je fais tout cela... Probablement pour ne pas l'avoir fait pour rien...
Je n'aime pas ce que je suis... Comment pourrait on m'aimer tel quel?
J'ai perdu la passion...
La passion de vivre...
Je vis ma vie en passant le temps... Et en attendant des jours meilleurs...

samedi 5 mai 2012


                L’horloge tourne et je reste assise devant à regarder les aiguilles s’activer…

Tic Tac… J-10... Tic Tac…

Pourtant  je n’y arrive pas…
Je sais que ce petit coup de blues passager est dû au stress des partiels à venir, je commence à avoir l’habitude, mais cette fois ci s’ajoute l’angoisse de l’année prochaine… Que vais-je bien faire de ma vie ?
Plus on vieillit plus le spectre des possibilités se rétrécit… Je me rends compte que je ne serai jamais chanteuse d’un groupe de rock, que voyager des années durant avec mon sac à dos dans le monde me parait quasiment impossible, que je ne vois pas mon dressing se remplir de souliers Louboutin… Ni mon dressing d’ailleurs…

Au lieu de cela…
Je vais faire un boulot insignifiant où je n’ai aucune reconnaissance, ne parlons même pas du salaire (ouiiiii je sais c’est un staaaaage c’est normal), je rentre complètement sur les rotules, même pas l’énergie de sauter sur mon vélo elliptique, et je ne pense qu’à me jeter sur une plâtrée de pâtes (qui, by the way, me fait maintenant tout de suite extrêmement saliver alors que j’ai mangé il y a une heure et demie) en pestant ensuite sur ma balance qui ne semble pas vouloir diminuer son chiffre digital rouge d’un dixième…

Et quand vient le week end je m’accorde une ou deux soirées que je paie le lendemain avec un ersatz de gueule de bois qui m’empêche toute productivité jusqu’en milieu d’après midi… Ou alors c’est ce que je me dis pour m’expliquer pourquoi à 14h40 j’ai déjà regardé 6 épisodes de séries différentes…

Le portable sur la table, en mode bruit, pour une fois, pour ne pas rater le texto ou l’appel éventuel, même si je suis quasiment convaincue qu’il ne viendra pas…
Trop de choses à la fois…
Trop de choses qui en font remonter d’autres, trop enfouies…

Le refus de devenir tout ce que je déteste, de me contenter d’une vie médiocre, et la peur de m’y voir m’y enfoncer, poussée à coups de pieds par le destin…

Ais je trop regardé la télé pour m’être imaginé la vie adulte si différemment ? Vais-je devenir une secrétaire mariée à un fan de tuning élevant nos six enfants dans notre maison pas finie et très loin d’avoir été relookée par Valérie Damidot ? Moi qui aspirais aux placards de Carrie Bradshaw, aux soirées littéraires d’Hank Moody, à la bande de potes d’HIMYM,  au talent de Rachel, Kurt, Mercedes ou Santana, le tout dans les bras de Mr Right…

Sick Sad World…

Au lieu de ça…

J-10…
Et puis après ?

mardi 17 avril 2012

Il se marièrent et eurent beaucoup beaucoup d'enfants...


A partir de quand le conte de fée bascule t il dans la réalité ?

                A partir de quand doit on cesser d’être heureux, de rêver, et laisser le quotidien nous rattraper ?

                Un mois et demi dans une bulle, un cocon, un mois et demi pour nous transformer en vieux couple et faire de moi une mauvaise amie, une mauvaise fille, une mauvaise petite fille…

Le pyjama et la robe de chambre ont remplacés les jolies tenues sexy, la télé à la place des sorties…

Je stresse pour ce mois et demie à venir, pour la fin de mon stage, qui devient de plus en plus difficile à supporter puisque ma boss se transforme de plus en plus en Meryl Streep dans Le Diable s’habille en Prada… Mon rapport, mon mémoire, mes partiels, mes amis, et mon Prince…

Dois je cesser de l’appeler ainsi puisque je ne semble plus être sa princesse ? Comment faire taire mon cœur et mes envies quand ils crient toujours aussi fort ? Comment me comporter en adulte expérimentée, relativiser, me dire qu’effectivement, cela ne fait qu’un mois et demie, que peut être je demande trop, que peut être j’attends trop… Comment décider de ce qu’on espère ?
Pourquoi ne peut on plus à 25ans et des brouettes aimer comme quand on en avait 17 ? Aimer de façon si certaine, si évidente, sans se poser de question, sans peser le pour et le contre parce qu’on sait que malgré tout, malgré que la personne ne soit pas parfaite, malgré ses défauts qui seraient insupportables chez d’autres, qu’on l’aime et qu’on l’aimera quoi qu’il arrive…
Faut il avoir peur ? De quoi ?

A 17ans on avait pas peur…
A 17ans on remplissait son agenda de dates anniversaires persuadé qu’on les atteindrait…

A 25 ans on a peur que l’autre veuille plus, plus vite , ou on souffre parce qu’il semblerait qu’il veuille moins, tout de suite…
A 25 ans on se pose des questions sur la viabilité d’une relation par rapport à nos caractères mutuels, on se dit qu’on se connait, qu’on ne changera pas, que ça on ne peut pas accepter, mais on voudrait que l’autre nous prenne tel que nous sommes parce qu’on est comme ça et qu’on ne changera pas…

A 25 ans j’ai encore peur comme une ado,  j’essaie de me replier dans la logique, dans l’expérience, j’essaie de penser rationnellement… Je me dis parfois qu’il faudrait partir pour éviter de souffrir…
Mais malgré mon âge, malgré ce que j’ai vécu, je pense de nouveau comme si j’avais 17ans, l’époque bénie où inviter quelqu’un à un mariage ne cachait pas de message subliminal. J’aime à en avoir mal aux tripes, j’aime de manière certaine, simple, et sûre… Et m$eme s’il ne s’en souvient probablement plus, puisqu’il ne s’agissait que de mots perdus dans la folie des débuts, je lui ai fais une promesse… Cette fois ci s’il veut partir, si sa raison lui dicte que ce n’est pas moi, que je ne suis pas le bon choix, il devra le faire de lui-même… Je ne lui ouvrirai pas la voie…
Bien entendu j’ai peur, comme cette ado que j’étais dans la même mini chambrine qu’à l’époque… Mais si même moi je n’y crois pas, ça sert à quoi ?

samedi 31 mars 2012

En live de ma caverne...


                Le soleil chauffant ma peau, m’éblouissant malgré les lunettes, l’atmosphère pesante, lourde… Mes pas se sont faits lents, je ne pouvais pas aller plus vite… Ma cage thoracique qui se sert, l’impression d’être entourée d’ouate, pas tout à fait là, pas tout à fait pas là…

Evidemment je sais que mon arrêt maladie n’avait pas que ma fièvre comme motivation… J’avais besoin de souffler, de répit, de solitude…

Le Prince m’a aidée, grâce à lui je me suis bougée, j’ai enfin fait certaines démarches qui s’imposaient. J’ai fait le premier petit pas…

Dans quelques heures, l’arrivée sonnante et trébuchante de mes parents, sourire, sourire, assurer à tous que tout va bien toujours… En même temps, tout va bien… A part l’angoisse qui fait son come-back… Mais je me connais, je suis comme ça… Quand le ciel est clair et dégagé, que tout fonctionne comme je le souhaite, vient un moment où mes tripes me disent que ce n’est pas normal, que cela ne peut pas durer, qu’il va se passer quelque chose de mal, sans savoir à quoi s’attendre… C’est probablement une façon de fonctionner très stupide, je ne suis pas encore habituée aux moments de répit de la vie… Mais si le Prince reste dans mes parages, il va falloir que je m’y fasse…

Je sais que ces deux jours n’étaient qu’une pause, qu’ils ne vont pas durer éternellement, que je vais devoir me relever, reprendre les rennes, et continuer dans la direction qui est mienne… Il est pourtant tellement tentant de s’arrêter sur le bord de la route… Le temps passe trop vite… Beaucoup beaucoup trop vite… On s’en sent presque coupable parfois… On se dit que leur absence aurait dû faire défiler les choses plus lentement, mais le train s’est emballé tout de même , qu’on l’ait laissé faire ou pas…

Une discussion avec Mister l’autre jour, simple et casual, mais encore une fois l’impression de ne pas être entendue au sujet de l’autre… Les gens comprennent ce qu’ils veulent comprendre… Ou devinent… Ou supposent… Est-ce anormal de vouloir que les gens qui ne le méritent pas ne soient pas aussi heureux que nous ? Est-ce juste l’égo qui parle ? La notion de karma ? Probablement juste la vanité… Encore un défaut à ajouter à la liste alors…

jeudi 15 mars 2012

Bonne nuit!

                Je rentre d’une nouvelle soirée boulot, toute alcoolisée, ayant fait plein de confidences à l’une de mes boss, papoté avec un pirate et avec mon ex prof d’info…

Je me sens bien, épanouie dans mon boulot, même si je sais qu’il ne s’agit que d’un stage, le premier, et que la route est encore longue, je sens qu’il s’agit de ma voie, je l’ai enfin trouvée, ça me rend très heureuse…
Les Demoiselles de Rochefort qui passent en boucle parce que damned, je me reconnais dans la chanson de Solange…

Un sourire toujours aussi ineffaçable sur mon visage…
Au point que plus rien ne me touche, même , je suis heureuse pour tout le monde…
Daffy Duck qui s’en va la semaine prochaine, damned elle va me manquer, mais c’est bien pour elle alors je suis contente…
Miaou qui va bientôt partir au bout du monde rejoindre sa femme… Idem…

Mon breton qui me manque incontestablement…
Le Zazazou qui file le parfait amour en Inde…
Je flotte sur un nuage autour duquel vole un flot de textos ininterrompus…
Une soirée demain que j’attends avec énormément d’impatience…

L’heure tourne, mes chats ont faim, et mon lit m’appelle, avec, l’appel quotidien au Prince, quand je ne puis être entre ses bras rassurants…

Bonne soirée à tous, j’espère qu’un jour vous serez à ma place.

mercredi 14 mars 2012

Today is the day...


Je vis dans un fairy tail... Un fairy tail moderne, avec le métro, le boulot, où les princes ne portent pas de couronne, ce qui les rendent bien plus difficiles à distinguer des crapauds qui se sont fait enlever leurs verrues...
Mais il n'empêche...

Cette certitude au fond de moi m'apaise.. Même si avec ma Blonde ce soir on a parlé de l'Homme (Dieu sait qu'il ne mérite pas ce surnom), parce que mon Bro était waaaaaay late on news et qu'il a fallut l'updater comme il se doit... Bref... On a parlé de l'Autre là (oui ça me parait déja mieux). Un sujet qui s'est fait ô combien rare ces derniers temps... Normal, quand mes pensées ne vont plus qu'à mon Prince et à mon boulot (oui c'est le coté moderne du fairy tail qui veut ça...). On apprend des choses tous les jours, peu importe le mal que les gens peuvent se donner pour le cacher, et ce qui est drôle c'est que tout cela me fait rire... Le voir un jour à l'autel, peut être avec l'autre au féminin, provoquerait chez moi rien de plus qu'une grande hilarité... Et j'attends le jour des "retrouvailles" avec amusement... De toutes façons, tout m'amuse en ce moment...
Je suis devenue une de ces personnes insupportables qui sourient tout le temps, mais qui, gentillement, essaie de garder son bonheur un tant soi peu pour elle, pour ne pas emmerder le monde avec des récits niaiseux à souhait...

2012 est vraiment une année formidable...

Il me reste un peu de stress tant qu'on aura pas passé ce cap tous les deux (enfin surtout moi), et malgré les paroles rassurantes de ma Blonde, je ne peux m'empêcher de douter et d'envisager le pire, il parait que c'est dans ma nature... Mais comme je suis également très douée pour faire l'autruche...

Plus rien ne peut saper mon humeur, même quand nous avons des anicroches, ma vie me parait enfin sereine, enfin je sais, enfinje suis sûre...

Chaque jour est à attendre avec impatience, chaque jour qui passe est la promesse de nouveauté, de nouveaux moments à graver dans mon coeur et ma mémoire... De nouveaux sourires qui semblent inefaçables...

Enfin...

Mon lit m'appelle maintenant, et avec, le coup de fil nocturne à mon prince, parce que les pigeons voyageurs c'est so 1870...

mardi 28 février 2012

                Une drôle de période ces derniers jours… Faire l’autruche concernant mon compte en banque, on s’en fout, bientôt la paie (misérable) ! Faire l’autruche concernant quasiment tout en fait… Raconter encore et encore ces nouvelles si peu surprenantes mais pourtant si outrageantes… Une soirée où nous étions sur la défensive, une soirée où nous avons peut être vus la vérité en face, une soirée où l’humour ne semblait plus pouvoir palier à tout…

Et puis…

Je ne sais pas trop… Des mots sur un blog qui m’ont touchés, une attention particulière de L’Ex vraiment trop adorable, un verre avec quelqu’un que j’apprécie beaucoup même s’il ne le sait probablement pas assez… La perspective de ma prochaine année scolaire… Ma matinée de repos demain qui a intérêt à être productive (ne pas se mettre à loquer devant les 3 épisodes en latence de Fringe…)

Pleine de bonnes résolutions, je me plais à mon stage, j’ai ramené des chouettes bouquins à la maison, je ne rentre dans aucun jeu, j’évite de réfléchir trop, je profite de chaque moment, ce super livre pris par hasard au service courrier parce que le nom me semblait sympathique, et que je viens de finir sur le trajet du retour, ce livre qui me fait m’esclaffer dans une rame de métro plus ou moins bondée…

Ma Mamounette qui vient bientôt me rendre visite… Du girly time juste elle et moi…

Je me sens bien, je me sens sereine…
Il faudrait simplement que je parvienne à l’éliminer totalement de mes sujets de conversation, mais le temps y aidera…

En attendant me plonger dans mon lit king size devant un chouette dvd… Me démaquiller en me dandinant sur du Katy Perry…

I feell good…


jeudi 23 février 2012

Mouhahahaha

                Alors là je ris… Regardez moi, je me gausse, ahahaha !
Dire qu’hier, j’écrivais un article pathétique que personne d’autre que mon Miaou ne lira jamais… Dire qu’hier, je me demandais s’il n’y avait pas une part de vérité dans ses horribles accusations …
Quelle imbécile j’étais hier…
Quelle imbécile j’étais depuis quatre mois…
Est-ce que maintenant c’est fini ? Est-ce qu’il va enfin me laisser vivre ma vie, sans essayer d’y rentrer par je ne sais quel moyen tordu ? Je crois qu’il vaudrait mieux pour lui… Vraiment…
Même si j’en avais envie, pas eu besoin de bodyguards, un grand sourire sur mon visage, même pas eu besoin d’ajouter les photos déchirées au package, comme l’envie m’avait traversé l’esprit…
Maintenant, je vais reprendre une activité normale, en attendant le résultat… En priant pour le résultat… En ne voulant même pas penser à un plan B…
N’empêche je ris…
Pas une surprise, ça non… Juste… Une preuve… J’ai enfin une preuve… Donc plus jamais il ne pourra me toucher, d’aucune manière que ce soit…
Sauf si…
Non non non non…. Pas le droit de penser à ça, pas besoin de ce nouveau stress, pas de sauf si…
A jamais, c’est fini… Dans mon cœur et dans mon esprit…

mercredi 15 février 2012

OMG i guess i'm happy!

                « En tous cas je suis content parce que t’as l’air plus heureuse maintenant ! »

Tiens… Il a fallu que je l’entende me le dire pour m’en rendre compte… Sur le papier je le voyais bien que les choses avaient l’air de s’arranger, même si, connaissant les coups habituels du sort, je ne voulais pas crier victoire trop tôt, mais je ne réalisais pas que je me sentais en fait vraiment heureuse… Probablement cette facheuse et familière tendance à toujours attendre le pire pour ne pas être déçue…

Je me lève tous les matins, plus ou moins fatiguée mais je me pomponne un minimum, je vais à mon bureau, je bipe mon petit badge, je vais chercher mon kawa,je checke mes mails, je descends chercher les livres gratuits au courrier, je m’accorde ma petite pause à Kayser ou avec mes collègues à la cafet… Je rejoins des potos, je bois des coups, je rigole, je shoppe en ligne, j’attends samedi avec impatience pour plonger dans mon lit extra large…

Je vois le Mister, je profite de sa présence, de sa franchise, de sa tendresse… Sans question, sans complexe, sans trop de peur, juste avec un grand sourire, avec l’impression que petit à petit, je m’ouvre…

 Et j’écoute Puggy… Encore et toujours sans me lasser, la tête dans les étoiles…

Bien sûr parfois dans le ciel, je vois un nuage… Mon portable sonne… Entre les verres de vin… Et je sens ce nœud revenir dans ma poitrine, mes mains se crisper, mon visage se fermer… Rien que quelques petites vibrations sur une table qui me ramènent tout mon stress…

Mais éventuellement, le portable retourne en veille, je retrouve le sourire, et peu importe que la nana du standard des transporteurs m’annonce qu’on doit me livrer un matelas alors qu’il s’agit d’un sommier, que je ne reçois pas tout de suite mon Sonic, et que l’administration de ma fac ne sache pas lire leurs propres résultats d’examen…

Il y a toujours Puggy…

dimanche 12 février 2012

And i will always love you...


                Je continue de t’écrire des lettres dans ma tête, des lettres que je n’ose pas poser sur le papier, des lettres que je ne peux plus t’envoyer…

Je regarde toujours tes photos, je repense souvent à tout ce qu’on a fait, et aussi à tout ce qu’on aurait dû faire mais qu’on n’a pas eu le temps…

Parfois j’imagine que tu vas revenir un jour, comme si j’avais cauchemardé tout ça, comme si tu étais encore au Canada, avec ton sourire jusqu’aux oreilles, ton V-style, ta pioupioute attitude… Je sais bien que cela n’arrivera pas mais mon cœur a du mal à accepter que tu sois partie à jamais…

Toujours ce vide en moi, même si notre vie continue, ta place est toujours là, irremplaçable, tout semble un peu terne sans toi…

Ta tête dans un cadre dans mon salon, qui m’emplie chaque jour de joie et de peine…

Des regrets, des remords, l’espoir intense que tu savais, que tu as toujours sus, et que tu n’en as jamais douté… Peu importe ce que quiconque a pu penser, dis-moi que toi tu l’as toujours su…

Je n’ai jamais été très branchée spiritualité, donc je n’en sais rien de si tu m’entends, de si tu me vois, de ce que tu en penses… De si tu entends mes messages télépathiques…

Peut-être qu’un jour, là-haut, on se retrouvera, toi toujours jeune, belle et rayonnante, et qu’on se fera enfin nos après-midi café- sandwiches à faire les langues de putes sur toutes les autres… Putain qu’est-ce que je l’espère…

Je n’arrive pas à vivre pour de vrai sans toi…

Je me suis fermée, j’ai caché ma douleur, j’ai essayé d’être forte…  Mais à quoi bon lier de nouvelles relations, me rapprocher d’autres personnes, puisque ça voudrait dire qu’ils ne t’auront jamais connue, qu’ils ne peuvent pas savoir à quel point tu nous manques, à quel point tu ne méritais pas tout ça… Le grand vide que nous ressentons sans toi….

Je sais que j’ai dit moi-même qu’avec le temps, la peine serait moins forte, mais merde ça fait six mois et je me dis que jamais ça ne partira… Mais tant mieux… Jamais tu ne t’enfuiras de mon cœur, même si personne ne le voit, même si personne ne le sait, moi je sais… Et peut-être que toi aussi…

Je voudrai pouvoir effacer cette dernière image de toi, même si tu es partie comme la princesse que tu es, j’aurai voulu avoir encore une fois, une soirée avec toi, heureuse, en pleine forme, une soirée comme avant le cauchemar…

Tu l’as quitté toi, nous on est encore en plein dedans… Parce que c’est ça la vie sans toi…

Je t’aimerai toujours ma Liline, nous t’aimerons tous toujours, et tu seras la première personne qu’on cherchera la haut… Je te le promets…

samedi 11 février 2012

Time to... delete you!



                Avec le temps, on se dit souvent qu’on ne refera pas les mêmes erreurs, et à l’inverse qu’on refera bien les choses qu’on a déjà réussi à faire…
J’ai maintenant la preuve du contraire.
Non seulement j’ai lamentablement échoué mon Dudu en replongeant dans le nutella, les pâtes et le milka, n’osant plus remonter sur ma balance de peur du résultat, mais je suis aussi tombée dans les filets du même genre de mec qu’avant, le beau parleur, le manipulateur, peut être simplement un degré légèrement au dessus…
Je me souviens avoir souvent dit que s’il y a une chose dont j’étais sûre chez mon vilain méchant ex, c’est qu’il m’aimait vraiment… Je ne sais même pas si je pourrai dire la même chose aujourd’hui de cette situation… Bien sûr, les mêmes tords n’ont pas été commis, on ne peut pas comparer ce qui n’est pas comparable… Mais au final, ne m’a-t-on pas de nouveau mind twistée ?

Des doutes ont subsistés pendant un bon moment, l’envie de croire les belles paroles, l’envie de lire des choses dans un regard, peut être en fin de compte, l’envie d’y voir ma happy end… Même si petit à petit on se rend bien compte que ça ne va pas, que ça ne devrait pas se passer comme ça… On se voile tout de même la face, on se pose encore des questions, on a des moments de faiblesse où on ne peut pas s’empêcher d’attraper son téléphone… Et même là, tout ne se passe pas comme dans un film, personne ne fait ce qu’on voudrait voir arriver, on ne voit pas venir les grands gestes qui nous feraient passer l’éponge sur le reste… Tout est juste triste, tout a toujours un mauvais timing, ce qui devrait faire plaisir fait pitié… Et on a toujours le cerveau twisté… On se met à se douter de ce qui est vrai, de ce qu’on est, de ce qu’on vaut… On se réfugie en cachette dans le chocolat parce qu’on ne sent pas bien…

Du harcèlement psychologique…

Des messages qui font mal, des mots qui font mal, des regards qui font mal…
Pleins de choses qui font mal…

Jusqu’à LA chose…
La goutte d’eau, si l’on veut, même si là c’était plutôt un grand seau d’eau salé dans ma gueule (oui parce que ça me pique les yeux et après je peux plus les ouvrir pendant plusieurs minutes tellement ça me brule… Bon oui je suis pas super inspirée dans mes métaphores ce soir…) ! Je suis restée scotchée plusieurs minutes devant ses mots… Sans parvenir à y croire… Il n’avait pas écrit ça… Il n’avait pas osé me dire ça…

J’ai immédiatement pris les mesures qui s’imposaient…

Mon instinct me dit que les choses ne vont malheureusement pas s’arrêter ici, probablement à cause de Mister… Mais même si je m’en veux de m’être faite emberlificoter de la sorte, je suis sortie…

Je m’en moque si j’ai le mauvais rôle, je m’en moque si tout le monde pense que c’est moi la fautive, qu’il faut le consoler…

Je me sens plus forte que ça…

Demain est un autre jour, demain je trouverai ma motivation, je le sais, de toutes façons je n’ai pas le choix si je veux échapper à une nouvelle parental panic attac…

mercredi 1 février 2012

Bienvenue dans le monde du travail!


                Je suis épuisée…

Ce matin, course contre la montre, j’essaie de dresser mes cheveux, de masquer mes énoooormes cernes, de repasser mon nouveau chemisier Kooples sur le rebord du lavabo, les prises s’interchangent, tout chauffe autour du miroir… Cinq minutes en retard, je pars, pour remonter, ayant oublié mon porte monnaie, je m’engouffre enfin dans le métro, en priant pour ne pas arriver en retard, les médocs ont fait leur effet, je ne suis même plus stressée…

J’arrive pile à l’heure, avant ma boss, qui me montre en priorité la cafette, et m’explique en détails son fonctionnement, puis on monte dans les bureaux, là voilà qui cleane mon open space, j’ai sentit que c’était un moment dont il fallait profiter, l’avenir me dira si j’ai eu raison…

Donc voilà j’ai un bureau… Face à ma collègue en alternance, et à lavue sur la Seine…

Et j’attends qu’on me donne du boulot…

J’en ai… Un peu…

Entre deux petites missions je m’occuppe, je farfouille dans les dossiers, je perfectionne mes rendus… Je me demande ce qu’elles font, les deux autres stagiaires, à tapoter sur leurs ordis… J’aimerai être à la place de ma boss, que j’entends parler en polonais au téléphone…

Je rentre dans son bureau qui ressemble à mon salon, mais avec tous les livres que j’aimerai posséder, je lui demande du boulot, on m’en donne un peu…
Et je vois l’heure passer…
Et je vais déjeuner avec les collègues dans la cafet degueu… Leurs discussions m’ennuient… Je les quitte avant de les regarder engloutir leur mousses au chocolat pour m’enchainer deux clopes en solitaire et répondre au texto du Mister… Je remonte à mon bureau, seule, sans savoir quoi faire… Ma boss est en réunion, je relis le manuel à l’usage des stagiaires… Je me demande où il est, tout ce boulot qu’on m’a promis…
A 18heures, je suis les conseils de ma prof qui n’a pas eu l’air de me reconnaitre lorsque je l’ai croisé dans les bureaux, et je ne fais pas mine de partir, je vais même redemander du boulot… On m’en donne… Puis on s’enferme et moi j’attends, seule, mon taf fini à la main, cinq, puis dix, puis quinze minutes… Alors je le rends à l’autre éditrice qui me permet de partir…

Voilà…
Ma première journée de stage c’était ça…
Le stress est partit, mais je ne peux pas passer quatre mois à m’ennuyer comme ça…
On me dit que c’est parce que c’était ma première journée… On verra demain…

Ce soir, j’ai annulé les plans de buvage de coups pour fêter ça, j’avais juste envie de m’affaler sur mon canapé… J’ai mis un film que je vais probablement bientôt arretter… L’Homme m’envoie toujours des messages que je ne comprends pas… Mais mon cerveau est éteint, je ne veux plus penser à rien… J’ai envie d’être à ce week end, même si  je suis toute dégouttée qu’il n’y ait pas le cours de lindy hop pour le pumpituper… Au moins j’aurai peut être la chance de voir Mister… Peut être…