mercredi 2 décembre 2015



Deux semaines après on en est où?


Beaucoup de changements dans ces deux semaines, et même si ce sont dans l'ensemble des changements positifs, pour moi, le changement c'est extrêmement stressant...


Le diagnostic déja... Sans avoir mentionné le burn out, la médecin du travail a annoncé un extrême épuisement. Elle semble plus inquiète du fait que cela a fait ressurgir mon anxieté. Un congé maladie a été décrété, pour une durée indeterminée, prochaine visite dans un mois pour faire le point! Ca a été un vrai soulagement pour moi de rencontrer ce médecin qui m'a écoutée, comprise, donné des conseils, fait rire... Dans mon irrationalité je suppose que j'avais peur qu'on ne me croit pas, qu'on pense que je fais semblant...

Ca fait un moment que je suis habituée au fait que certaines personnes ne croient pas à ma condition.

Pour expliquer vraiment ce que je ressens en ce moment, c'est très simple, vous pouvez regarder sur n'importe quel site internet, les symptômes du burn out je les ai tous:

- Fatigue chronique et épuisement mental

- Prise de distance du travail (bon maintenant je suis en congé mais les dernières semaines au travail cela s'appliquait)

- Troubles physiques comme insomnie, prédisposition aux maladies, manque d’appétit, problèmes de digestion, Maux de tête et de dos, vertigo, instabilité de la tension artérielle, tachycardie, acouphènes.

- Troubles psychiques comme irritabilité accrue, inquiétude intérieure accrue, l’incapacité de détachement le soir, agitation, sentiment de vide, sans entrain, peur, ennui, désespoir, résignation, frustration, sensation d’inutilité, hébétude.

- Performance cognitive restrainte comme difficulté de concentration et de prise de décision, doutes sur soi-même, prise de conscience du manque de performance.

- Changement du comportement.




Une fois ce diagnostic posé et la lettre de la médecin envoyée à mon boulot donc, pour les informer du fait que je n'allais pas revenir tout de suite, j'ai eu la non surprise la semaine dernière de recevoir un appel de mon boss pour m'anoncer mon non renouvellement, soi -disant en raison de mes résultats.Dans un sens, je suis "contente" (très grand mot) parce que ça veut dire que je n'aurai pas à le revoir, mais de l'autre, je trouve ça tellement injuste et dégueulasse... Mon e-mail de réponse est en suspens depuis vendredi... C'est difficile pour moi en ce moment de me rendre compte de si mes pensées, mes mots, sont légitimes ou sont soumis à mes sautes d'humeur...



En plus de ça donc, j'ai finalement déménagé de la maison des horreurs, ce qui a mené à une dispute massive avec l'un de mes colocs... Disons plutôt que le rappel de ses responsabilités en restant polie et courtoise m'a été renvoyé en une avalanche d'insultes tant sur mon mental, ma personnalité, ma maladie que mon physique...
Je continue à rester pantoise que les gens puissent se comporter comme ça à 30ans passés... Pourquoi certains restent ils des adolescents? Pourquoi ont ils besoin d'autant de drama? Comment se fait il qu'ils ne connaissent pas le respect, la politesse, et qu'ils soient incapables de se comporter comme des adultes?
En tous cas, comme pour l'italien, mais en beaucoup plus rapide, ça a été blocage direct. J'ai passé plus d'une année à être la bonne poire, à toujours dire oui pour satisfaire tout le monde et à fermer ma gueule parce que ça allait créer des problèmes et que je ne me sentais pas capable d'affronter ceux-ci. C'est fini tout ça...
Maintenant que j'ai déménagé je ne suis absolument plus forcée d'avoir des relations nocives.
Concernant mon déménagement donc, je dois encore m'adapter. Bizarrement maintenant c'est sortir de la maison qui m'est extrêmement difficile... Le sentiment de nausée m'accompagne toujours, alors que le noeud dans ma poitrine semble pourtant se désserrer légèrement... Je suppose qu'il me faut laisser le temps au temps...



On a aussi eu la confirmation de l'acceptation de notre prêt, donc c'est sûr on a notre maison! Ca me rassure également beaucoup!

Un par un, les poids sur mes épaules se soulèvent... Je me sens de nouveau capable de respirer et de regarder vers l'avenir. Ca fait peur, ça va être long et difficile, mais je sais qu'avec mon Dutch je serai capable de me reconstruire, de m'entourer des bonnes personnes et d'apprendre à être heureuse.

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